Dans des déclarations faites, hier, à la presse, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'industrie, chargé de l'énergie et des mines, Nidhal Ouerfelli, a dissipé les craintes des citoyens concernant les perturbations de l'approvisionnement du pays en électricité et les coupures du courant électrique durant cet été 2013, notamment lors des pics de consommation, comme cela avait été le cas l'été dernier, déclarant que la situation de l'approvisionnement du pays en électricité, durant cet été, est rassurante mais que la prudence s'impose. D'ailleurs, le pic de consommation en électricité le plus élevé jusqu'à présent pour cet été a été enregistré lundi 15 juillet à 13 heures et s'est passé dans des conditions satisfaisantes, la consommation totale dans le pays ayant atteint lors de ce pic 2862 MGW. Cependant le pic de consommation le plus élevé prévu, par les services de la STEG (Société générale d'électricité et de gaz), pour cet été, doit atteindre 3600 MGW, et des mesures appropriées ont été prises afin de pouvoir fournir jusqu'à 3860 MGW, voire 4000 MGW, de manière à éviter les coupures de courant électrique. La capacité de production de la STEG atteint actuellement 3100 MGW, à 40 degrés Celsius, car la température influe sur la production d'électricité, mais grâce à la mise en service d'une deuxième turbine dans la centrale de Sousse deux,le 15 juillet, cette capacité a été élevée à 3270 MGW. Il y a eu aussi une extension et un renforcement de la centrale de Bir Mchergua qui ont permis une augmentation de la production de l'ordre de 256 MGW, outre la location par la STEG d'un certain nombre de groupes électrogènes mobiles capables de produire 120 MGW et qui ont été mis en service début juillet. Depuis avril dernier, des éoliennes d'une capacité de 120 MGW, ont été posées à Metline près de Bizerte. Au même moment, la STEG a conclu avec son homologue libyenne un contrat portant sur la vente réciproque d'électricité, en cas de besoin, sur une fourchette de 100 MGW, mais jusqu'à présent c'est la STEG qui en vend à la compagnie libyenne. Il existe aussi un accord avec la compagnie algérienne d'électricité et de gaz pour l'échange d'électricité à titre de secours dans les moments critiques. La mobilisation de ce potentiel réuni donne 3860 MGW, soit une offre supérieure au pic de consommation le plus élevé prévu pour cet été et estimé à 3600 MGW. Maîtrise de l'énergie Outre ces ressources, le secrétaire d'Etat a signalé la mise en service d'une centrale de cogénération capable de fournir 55 MGW, à la fin de 2013, à laquelle s'ajoutent 40 MGW mobilisés grâce au renforcement des services de maintenance du réseau et des installations électriques, de sorte que la capacité de production pétrolière du pays atteint 4000 MGW. Des équipes étoffées d'ingénieurs et de techniciens et disposant de groupes électrogènes mobiles ont été mises en place en vue de parer à toute éventualité, 24 heures sur 24 heures, dans les endroits sensibles, soit les centres urbains, et les grandes stations de distribution d'eau de la SONEDE (société nationale d'exploitation et de distribution des eaux), en particulier. L e secrétaire d'Etat a insisté, également, sur le grand potentiel d'électricité pouvant être mobilisé à travers les actions de maitrise de l'énergie et de la rationalisation de la consommation d'électricité publique, privée et domestique. Ainsi, la fermeture des climatiseurs dans les bureaux administratifs, une demi heure, avant la sortie des employés, assure une économie de 100 MGW. Toutefois, d'une manière générale, la demande d'électricité a enregistré, cette année, une baisse par rapport à celle enregistrée en 2012, laquelle baisse a été attribuée par le secrétaire d'Etat au ralentissement de l'activité économique, au recul de la demande des hôtels touristiques et au niveau de la température resté dans les limites estivales normales. La rationalisation de la consommation d'électricité est avantageuse aussi bien pour le consommateur au niveau de l'allègement de la facture à payer, ainsi qu'à l'Etat qui consacre un enveloppe budgétaire très élevée en faveur de la subvention des carburants et de l'électricité et qui avoisine 3000 millions dinars par an dans le budget général de l'Etat. Le consommateur ne paie que 60% du prix de l'électricité et 45% du prix du gaz, le reste étant supporté par l'Etat. Mais, le secrétaire d'Etat a indiqué qu'après l'augmentation de mars dernier, il n'y aura pas d'autres augmentations des prix de l'électricité et du gaz, en Tunisie, jusqu'à la fin de cette année 2013.