Que se passe-t-il encore à l'Etoile pour que l'on ne puisse plus rencontrer un seul membre du bureau directeur au local du club depuis l'annonce par l'actuel président Ridha Charfeddine de ne pas rempiler pour un second mandat ? En effet, et en dépit d'un championnat reporté pour la nième fois, il convient cependant de noter l'absence presque totale lors des séances d'entrainements de quelques dirigeants du club ces deux dernières semaines, précisément ceux de la section football. Ne craint-on pas à ce point une certaine démobilisation la veille d'une série de matchs tout aussi importants les uns que les autres ( Un derby : USMo, un classico :EST, le match retour face au Stade Malien en Coupe de la CAF) ? C'est le moins que l'on puisse penser. Car s'il est vrai que l'on comprenne un tant soit peu la volonté de Charfeddine de vouloir quitter la présidence du club ( les motifs sont explicites) et donc de se sentir quelque part soulagé, l'on comprend moins en revanche le sentiment des autres membres du BD de se retirer d'une manière dira-t-on automatique après l'annonce du départ du président du club. Est-ce à dire que leur sens des responsabilités s'arrête juste au moment le numéro un du club se retire ? Pour autant, selon les statuts du club sahélien, en l'absence de candidature pour prendre en charge les destinés de l'ESS, c'est toujours le BD partant qui assumera la gestion des affaires courantes jusqu'à la tenue d'une nouvelle AG élective. C'est à se demander si certains dirigeants après avoir levé haut le dernier trophée ( la coupe de Tunisie) estiment avoir le sentiment du devoir accompli et partant il n'y a plus d'enjeux, de challenges ou d'autres titres à jouer. Prendre rendez-vous avec l'histoire. Pourtant, l'actuel (partant) CD en dépit de ses quelques erreurs de parcours voire de ses « défauts » semble, en l'espace d'une période relativement courte (14 mois), avoir remis le train- ESS en marche après avoir hérité d'un club qui venait de vivre l'une des plus sombres périodes de son histoire. Certes, Charfeddine n'a pas assaini totalement les finances du club mais il aura à ne point douter le mérite de préparer l'avenir du club tenter de consolider le capital humain du club par une politique de promotion des produits du centre de formation. Dés lors, il appartient à d'autres qui piaffent de prendre le club en main de combler le vide laissé éventuellement par le départ du BD partant. A moins qu'à l'annonce de gouffre financier lors de la dernière AG passée d'ailleurs inaperçue, fait fuir certains et réduit d'autant leur ardeur à assumer la charge d'un club qu'ils ont toujours « paradoxalement vénéré ». L'adage selon lequel « les hommes passent, les institutions demeurent » est toujours d'actualité notamment à l'ESS. S'il faut un jour tourner la page « Charfeddine » encore faut-il que d'autres sachent prendre rendez-vous avec l'histoire pour ouvrir une autre page tournée celle-ci vers l'avenir que Ridha Charfeddine a su baliser.