La dernière défaite de l'ESS en coupe de la CAF (Stade Malien) semble difficile à digérer par le public sahélien. En effet, au-delà d'un bilan africain, certes provisoire, mais très modeste de l'Etoile ( deux défaites, une victoire difficilement acquise et un match nul), la critique du public étoilé semble toucher tous ou presque. Les joueurs, d'abord pour leur manque d'entrain et de conviction, le staff technique, ensuite pour certains de ces choix (notamment tactiques et ceux des joueurs rentrants), enfin les dirigeants, du moins certains d'entre- eux pour le manque d'enthousiasme et d'autres, hélas !, pour avoir fui carrément devant les difficultés à un moment critique. C'est dire si tout n'est pas rose du côté du club sahélien. Un vide « institutionnel » devant l'absence de candidat pour la relève de Ridha Charfeddine à la tête de l'Etoile ( aucune candidature à ce jour) et partant une démobilisation au niveau de la gestion administrative quotidienne que le président- partant tente courageusement de combler à travers sa promesse de tenir la boutique jusqu'à ce que les adhérents lui trouvent un remplaçant. Mais au train où vont les choses l'on ne peut que se poser la question de savoir jusqu'à quand peut tenir Ridha Charfeddine ? Rien que des rumeurs ! Et même les rumeurs qui vont bon train en ce moment à Sousse concernant l'éventualité du retour de Moez Driss à la tête du club ne sont nullement fondées , tout autant d'ailleurs que celle laissant croire qu'un certain riche homme d'affaires tunisien , originaire du sud tunisien qui serait intéressé par la prise en main d'un grand club tunisien n'a pas de fondement puisque jamais confirmé à ce jour. Certes, d'après certains personnes proches de l'intéressé, « si l'idée existe elle nécessite en revanche de la réflexion et de la patience » dira-t-on. Bref, comme selon le proverbe « un tient vaudra mieux que deux tu l'auras ». L'essentiel est ailleurs. Sur un plan purement sportif, le public sahélien reproche à Denis Lavagne aussi bien ses hésitations dans la composition de son onze rentrant que le mode opératoire tactique à mettre en place. En effet, depuis la fameuse finale de Coupe face au CSS, «le rendement de l'équipe est en baisse» dira le coach en personne. Et Lavagne d'invoquer «ce groupe de jeunes manquant à la fois d'expérience et de métier » avant d'ajouter «que seul le temps finira par arranger», c'est comme si l'entraineur demande au public de patienter encore pour cette équipe .Soit ! sauf qu'en « l'absence d'expérience et de métier » on peut toujours compter sur le cran, l'envie et la hargne des jeunes, ce bien précieux qu'effectivement dont ils sont bien pourvus. Ce n'était pas le cas samedi soir face aux maliens sur la pelouse du stade Olympique. Alors, où est le problème ?