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Emma Bonino ministre des Affaires étrangères : «Une prise de conscience générale de la part des hauts responsables politiques est là, mais le diable se cache dans les petits détails.»
Le blocage politique sous la loupe du gouvernement italien qui «s'int
Publié dans Le Temps le 07 - 09 - 2013

La Tunisie a reçu, dernièrement, la visite officielle de la ministre des Affaires étrangères italienne Mme. Emma Bonino. Une série de visites de première importance a été effectuées par Mme la ministre tout au long de son cours séjour parmi nous, les 2 et 3 septembre. Des rencontres de haute importance ont eu lieu avec les personnalités politiques marquantes actuellement,
la société civile, les grandes organisations nationales à l'instar de l'UTICA et de la LTDH et enfin les investisseurs italiens installés en Tunisie. Plusieurs questions ont été évoquées durant les débats effectués avec la composante politique, économique et associative tunisienne à l'instar de blocage politique actuel, la question de sécurité, la lutte contre le terrorisme, la crise économique et la phase transitoire.
Dans une interview accordée exclusivement au journal Le Temps, Mme. Emma Bonino revient sur sa rencontre avec les plus hauts responsables gouvernementaux ainsi que les grandes figures politiques de l'Opposition. Voici ce qui en découle :
Le Temps : Pourriez-vous nous expliquer les raisons de cette visite de travail en Tunisie qui connaît un climat sociopolitique et économique de crise ?
Emma Bonino : En réalité, cette visite s'est faite par hasard. Elle était prévue et planifiée depuis plusieurs mois. Il s'avère que ma visite se passe à un moment où de grandes discussions et d'importants débats ont lieu ces jours-ci entre les différents acteurs de la scène politico-économique. Ma visite s'incruste aussi à un moment où de grandes décisions seront prises éminemment. Le fait d'avoir établi cette visite de travail dans mes fonctions c'est presque automatique vu l'importance de nos relations de voisinage et l'importance de nos relations politiques et économiques.
Comment évaluez-vous la situation actuelle après vous être entretenue avec les grands décideurs politiques et les figures emblématiques de l'Opposition tunisienne ?
Ce que j'ai remarqué c'est qu'il y a de part et d'autre une reconnaissance générale de l'existence d'une véritable crise et qu'il faut s'en sortir le plus tôt possible pour sauver l'économie tunisienne et rassurer et le peuple et les investisseurs étrangers. D'ailleurs, je suis très contente que ma visite coïncide avec un moment crucial assez particulier dans le processus transitoire en Tunisie où l'Italie peut jouer le rôle de médiateur et de conciliateur entre les différents pôles politiques. Si je peux apporter mon soutien vers la réussite de ce processus, c'est avec un grand plaisir que je le ferais.
Vous vous êtes entretenue avec, justement, les deux camps disons adverses pour l'instant au cœur d'un blocage flagrant. Comment se sont passés ces entretiens alors que le dialogue n'a toujours pas lieu?
J'ai vraiment rencontré tout le monde ! Tous les grands acteurs du paysage politique et institutionnel tunisien. La société civile tunisienne, le patronat, les syndicats, les hauts responsables politiques. il est encore très tôt pour parler de dialogue, c'est encore plus compliqué à mettre en place. Néanmoins, je pars avec des résistances plus au moins évidentes et sous-entendues de la part de chaque partie. Mais la dernière impression que j'ai eue après toutes ces rencontres, qu'une certaine prise de conscience prend forme que l'on ne peut plus trainer du pied, qu'il faudra mettre un calendrier, rassurer la société et aller vers les élections. Je pars avec l'impression optimiste que le dialogue ne saura tarder. On y est presque.
Sur le plan économique, quelle impression avez-vous après avoir rencontré les investisseurs italiens dans un climat où la question sécuritaire fait fuir plus d'une boîte étrangère en Tunisie ?
J'en ai rencontré plusieurs. J'ai essayé de passer un message tranquillisant en soulignant que la Tunisie passe par un moment crucial de son Histoire, qu'il faudrait appuyer et soutenir cette phase transitoire et ne point compliquer les choses en pliant bagages. Nous tenons à garder ces rapports commerciaux et économiques avec la Tunisie et l'épauler dans son processus démocratique. Pour être honnête, les investisseurs italiens ont hâte que cette période finisse le plus tôt possible pour que le marché prospère. Certes, le pays vit une phase compliquée sur le plan bureaucratique et que depuis deux ans, la situation ne s'améliore pas vraiment. Mais j'aimerais rappeler, que dans tout processus démocratique transitoire, les choses n'évoluent pas du jour au lendemain. Après avoir rencontré tous mes interlocuteurs, j'ai tenu à leur dire que pour les entrepreneurs italiens installés en Tunisie dont la présence est fructueuse, la situation doit se débloquer le plus tôt possible et que le processus prenne fin.
Clairement quelle est la position de l'Italie quant à la situation économique délicate en Tunisie ?
L'Italie compte accompagner et soutenir le processus politique transitoire en Tunisie. J'ai rappelé aux investisseurs italiens qu'ils sont des acteurs assez importants dans cette phase et pour l'Italie et pour la Tunisie. Je leur ai demandé de patienter. Vous savez, ils sont 750 entreprises qui font travailler 55 mille personnes ! Ce qui pèserait vraiment lourd sur la Tunisie jamais il arrive que ces investisseurs décident de plier bagages ! Cette contribution importante ne devra pas partir en fumée à cause de la dissidence politique existante ces mois-ci. Il y va sans dire que la stabilisation politique au préalable est une priorité qui rassurera ces investisseurs et relancera le tourisme pour les prochaines saisons. Dans des périodes de fragilités, de difficultés d'accéder aux crédits ne font compliquer les choses. Cela s'ajoute à cette instabilité politique, cela pèse beaucoup !
Avec quel sentiment partez-vous aujourd'hui ?
Vous savez, j'ai 40 ans d'expérience politique pour bien savoir qu'après le diable se cache dans les petits détails et j'ai eu à faire à des égos individuels et ce n'est pas évident. Or, j'ai remarqué une vraie prise de conscience générale qui les pousse à se concerter. Parce que soit ces forces opposées du pays se mettent à travailler ensemble et que l'intérêt du pays l'emporte, soit la situation ira en s'empirant. L'appel à la formation d'un gouvernement de salut national doit être discuté et des consensus doivent avoir lieu afin que la Tunisie sorte de cette crise.


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