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Deux terroristes présumés appartenant à Ansar Al-Chariâa tués et deux arrêtés Le fait du jour: Djihadistes impliqués dans les assassinats politiques à Séjoumi et Mornaguia
- Les deux djihadistes arrêtés sont Mohamed Aouadi, le dirigeant de la branche armée d'Ansar al-chariâa et Mohamed Khiari, un «élément dangereux» qui projetait d'assassiner Mustapha Ben Jaâfar et Seghaïer Ouled Ahmed Le ministère de l'Intérieur poursuit la traque des éléments actifs de l'organisation djihadiste Ansar A-Chariaâ. Deux djihadistes appartenant à ce mouvement classé tout récemment par le gouvernement comme étant une organisation terroriste ont été abattus hier et deux autres arrêtés dans les localités de Séjoumi et de Mornaguia (banlieue-ouest de Tunis) par la brigade anti-terroriste. «Deux djihadistes terroristes d'Ansar Al Chariâa ont été tués et deux autres arrêtés lundi matin dans la banlieue ouest, où la brigade anti-terroriste continue une opération de ratissage», a précisé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle. Le ministère précisé également que les deux djihadistes ont été tués à la suite d'un échange de tirs massifs avec les forces de l'ordre. Les deux personnes abattues sont, selon les mêmes sources, de Adel Saïdi « un élément dangereux» et un autre homme qui n'a pas été encore identifié. Adel Saïdi, alias Abou Ahmed, était, selon des sources proches du ministère, chargé de l'exécution des assassinats politiques et de l'acheminement des armes. Les deux hommes arrêtés sont Mohamed Aouadi, alias « Etouil », un dirigent la branche militaire d'Ansar Al Chariâa, et Mohamed Khiari, alias « Aous», un «élément dangereux» membre de cette même branche militaire. Selon des sources sécuritaires, Mohamed Khiari projetait d'assassiner le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaâfar et le poète connu pour ses positions anti-djihadistes, Seghaïer Ouled Ahmed. Liens Les quatre membres de cette «cellule terroriste» sont, selon le ministère de l'Intérieur, impliqués, dans le trafic d'armes et les assassinats politiques ayant visé le député Mohamed Brahmi et le leader du Front Populaire, Chokri Belaïd. Le coup de filet a été mené sur la base d'interrogatoires menés par la brigade anti-terroriste et des informations recueillies par les services de renseignement, a-t-on ajouté de même source. Le chef du gouvernement Ali Laârayedh, a affirmé, le 27 août dernier, que le responsable de l'assassinat du député Mohamed Brahmi n'était autre que le mouvement djihadiste Ansar Al-Chariaâ. Il a également imputé à cette mouvance salafiste d'être également responsable de l'assassinat de Chokri Belaïd, en février, ainsi que d'attaques contre les militaires à Djebl Chaâmbi. Conséquence: Ansar Al-Chariaâ a été classé comme organisation terroriste du fait de son implication présumée dans les actes terroristes les plus retentissants depuis la Révolution et de ses liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Le ministère de l'intérieur avait affirmé, fin août, avoir établi que le groupe Ansar Al-Charia préparait le meurtre d'une vingtaine de personnalités politiques et médiatiques, dont le président de l'ANC. Selon une liste publiée par le ministère, l'organisation djihadiste visait aussi Ameur Laârayedh, un responsable du parti Ennahda et frère du premier ministre, les opposants Taïeb Baccouche et Maya Jeribi, ainsi que les journalistes Soufiane Ben Farhat et Naoufel Ouertani. Démenti Ansar Al-Chariâa a, toutefois, a jusqu'à présent toujours démenti toute participation à des actions armées en Tunisie qui constitue à ses yeux «une terre de prêche et non une terre de djihad». L'organisation a aussi affirmé n'avoir aucun lien avec des groupes à l'étranger, tout en exprimant sa loyauté aux principes du djihad et aux formations djihadistes dans le monde. Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur l'assassinat du leader de gauche Chokri Belaïd avait , par ailleurs, lancé, le 21, un mandat d'amener national et international contre Abou Iyadh et Mohamed Aouadi. Le juge avait expliqué que le lancement de ce mandat d'amener fait suite aux aveux de certains prévenus arrêtés dans le cadre de l'affaire de l'assassinat de Chokri Belaïd et des attentats perpétrés par des terroristes présumés à Djebel Chaâmbi. Lors de leurs interrogatoires, ces prévenus avaient déclaré, selon des sources judicaires, qu'ils recevaient les directives directement de la part du leader d'Ansar Al-Chariâa, Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh. Ce dernier figure désormais parmi les hommes les plus recherchés en Tunisie. Désigné ennemi public numéro un après l'attaque de l'ambassade américaine, le leader du mouvement d'Ansar al-Chariâa vit dans la clandestinité depuis septembre 2012. Selon des sources sécuritaires, cet ancien membre du Front islamique tunisien (FIT), qui a combattu aux côtés des talibans et d'Al Qaïda en Afghanistan, aurait déjà quitté la Tunisie pour se réfugier en Libye, où les mouvements djihadistes disposent d'une basse arrière assez sûre.