Les relations touristiques avec l'Iran doivent être plus développées. Le ministère du Tourisme Jamel Gamra en est convaincu. La convention, signée en marge de la réunion de la Commission mixte de coopération touristique tenue les 6 et 7 octobre 2013 dans la capitale iranienne, Téhéran, a débouché sur des résultats concrets et a porté sur l'échange d'expertises entre la Tunisie et l'Iran en matière de tourisme thermal, d'aménagement touristique, de formation, d'investissement et de marketing. L'idée d'attirer une partie des touristes iraniens fait son chemin. L'accord conclu entre les deux pays vise à mettre en place des liaisons aériennes directes et périodiques et à renforcer les flux touristiques entre la Tunisie et l'Iran à travers l'organisation de semaines culturelles et touristiques et des rencontres périodiques conjointes entre les responsables. Plusieurs agents de voyages tunisiens et des responsables de l'Office national du thermalisme et de l'Office national du tourisme ont pris part aux travaux de la commission mixte aux côtés du ministre du Tourisme, Jamel Gamra et des agences de voyages tunisiens et iraniens. 3000 à 4000 Iraniens choisissent chaque année Hammamet et Sousse pour passer un séjour ensoleillé dans des unités de 4 et 5 étoiles. En Egypte, ils sont 200 mille soit une entrée de devises de l'ordre de 250 millions de dollars ! Ce tourisme iranien dans sa composante essentielle est un tourisme familial, de loisirs et surtout de shopping. C'est aussi un tourisme de luxe et de confort. Le produit touristique tunisien s'adapte parfaitement à la clientèle iranienne. La Tunisie a de grands atouts touristiques : de très belles plages, une bonne infrastructure hôtelière et un produit diversifié qui répond aux besoins de la clientèle iranienne. Un marché en deçà de 1% Toutefois, la cote part de la Tunisie, du marché iranien, est en deçà de 1%. Ceci est dû principalement à l'insuffisance du budget alloué à la promotion et aussi à la non adaptation du transport aérien aux particularités du marché. Aucun vol ne relie Téhéran. Par manque de desserte aérienne des différentes villes iraniennes, les touristes iraniens sont obligés de passer par certaines compagnies turques et golfiques. Le développement du marché iranien reste tributaire de la régularité de l'investissement en matière de promotion, de marketing et de transport aérien Nos prestations hôtelières devront s'adapter aux exigences de la clientèle iranienne et là il faut investir et dépenser dans la formation du personnel. Le touriste iranien apprécie beaucoup le produit tunisien et surtout le sourire du personnel et son accueil chaleureux. Bien sûr, le nombre des touristes iraniens en Tunisie peut toujours augmenter par le biais d'un effort promotionnel de la part des autorités et des agences de voyages. L'organisation des éductours et des workshops, l'invitation des journalistes iraniens et la consolidation du réseau de lignes aériennes directes reliant Téhéran à Tunis. Toutes ces mesures sont de nature à doubler les entrées des touristes iraniens en Tunisie. Il est vrai que le nombre des Iraniens pourra augmenter dans les années à venir surtout avec l'implication de tous les professionnels et les Tour-opérateurs iraniens qui s'investissent pour drainer plus de touristes perses en Tunisie. Toutefois nous devrons penser à développer l'aérien car nombreux sont les Iraniens qui choisissent la Turquie qui est à une heure de vol de l'Iran et là nous saluons les efforts de la compagnie tunisienne Nouvelair qui essaie de pénétrer ce marché notamment à l'occasion des fêtes Norouz. D'autres compagnies pourront booster ce marché porteur. L'Iran pourra aussi intéresser les touristes tunisiens. Elle abrite un total de seize sites inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, dont les ruines de Persepolis, ainsi que la magnifique place Imam. De quatre millions de visiteurs annuels aujourd'hui, l'objectif des Iraniens est d'atteindre les dix millions.