Les députés dissidents de l'Assemblée nationale constituante (Anc) ont exprimé, hier, leur mécontentement du déroulement des séances informelles du dialogue national. Ces séances devaient s'achever hier afin que le dialogue puisse débuter aujourd'hui, ont-ils regretté au cours d'une conférence de presse à Tunis. Le député dissident Samir Taieb (Al-Massar) a imputé à “certaines parties” le blocage du lancement du dialogue, relevant que les déclarations de certains députés et membres du mouvement Ennahdha prouvent leur refus d'engager véritablement le dialogue. Il a ajouté que le mouvement Ennahdha ne cesse d'user d'atermoiements, notamment, après avoir rejeté les solutions juridiques visant à régler les questions inhérentes à l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Samir Taieb a réitéré l'attachement des députés dissidents à l'initiative du Quartet des médiateurs parrainant le dialogue et à la feuille de route de sortie de crise. Pour sa part, Issam Chebbi (Al-Joumhouri) a fait part de la préoccupation des élus dissidents quant à la lenteur du débat sur les questions informelles. Il a affirmé que les députés dissidents adhèrent au dialogue et cautionnent la feuille de route, “à condition que le dialogue aboutisse à la concrétisation de la feuille de route”. Il a appelé les parrains du dialogue et les partis qui y prennent part à fixer une date précise pour le démarrage officiel du dialogue et finir le débat sur les questions procédurales. Les réunions informelles du dialogue national ont débuté, lundi dernier.
Grâce présidentielle au profit de 1039 détenus Le président de la république provisoire, Mohamed Moncef Marzouki a décidé d'accorder une grâce à 1039 détenus répondant aux critères de la grâce spéciale à l'occasion de la fête de Aid Al Idha, dont certains bénéficieront d'une réduction de peine et 567 autres retrouveront la liberté. «Aucun détenu impliqué dans une affaire du terrorisme n'est concerné par la grâce présidentielle» a précisé le ministre de la justice, Nadhir Ben Ammou à l'issue de sa rencontre, hier, au palais de Carthage avec le président de la république, indique un communiqué de la présidence. Les dossiers des bénéficiaires de la grâce spéciale ont été présentés à Marzouki, au cours d'une réunion à laquelle avait assisté le directeur général des affaires pénales au ministère de la justice, Riadh Belkadhi.