• Une croissance de l'ordre de 4% contre 3,6% prévue pour 2013 • Une hausse de la consommation de 4,4% et un accroissement des investissements de 5,3%. • Hausse des besoins en financements extérieurs à 9734,8 millions de dinars contre 8446 millions de dinars pour 2013 Pour l'année prochaine, le gouvernement table sur des économies d'environ 450 millions de dinars dans les subventions allouées aux hydrocarbures et à l'électricité. Cet optimisme s'explique par une mesure prévue dans le cadre du projet loi de finances 2014. Une mesure qui propose la réduction à 50% des subventions accordées aux industries énergivores, les cimenteries en l'occurrence. Raison pour laquelle, tout compte fait, les subventions allouées aux hydrocarbures doivent atteindre 2,45 milliards de dinars, alors que les subventions pour les produits de base sont évaluées à 1,4 milliards de dinars. Selon le budget de l'Etat, les subventions des hydrocarbures sont calculées sur la base du prix du baril à 110 dollars et du taux de change du dinar à 1,670 millimes par rapport au dollar. C'est dire qu'une éventuelle augmentation du prix du baril ou bien une dépréciation du dinar tunisien par rapport au dollar américain, pourrait affecter les prévisions de l'Etat. Un ajustement des prix d'hydrocarbures serait fort probablement inévitable. Quoi qu'il en soit, il convient de rappeler que la situation énergétique du pays n'est pas assez confortable. Les statistiques du ministère de l'Industrie font démontrer que la balance énergétique du pays est largement déficitaire, avec un déficit structurel estimé actuellement à 1,9 millions de tonnes équivalent pétrole(MTEP). Selon les estimations du ministère de tutelle, ce déficit devrait atteindre, d'ici la fin de l'année 2013, 2,2 (MTEP). Sommes-nous obligés de supporter un nouvel ajustement des prix à la pompe ? Rien n'empêche ce fléau d'augmentation, puisque l'argument souvent avancé par les ministres s'attache toujours à l'augmentation, incroyable, des dépenses des subventions. Ils leur suffit de rappeler que les subventions directes représentent au moins 5% du PIB national, soit 4,242 milliards de dinars, contre 5,334 milliards de dinars prévus pour l'année en cours. A quand vraiment la réforme du système actuel de subvention ? Zied DABBAR - Un déficit courant de 7% Pour l'année prochaine l'optimisme est de mise chez le gouvernement actuel. Pour l'année 2014, le schéma de développement de l'Etat table sur une croissance de 4% contre 3,6% prévue (après révisions) pour l'année en cours. Pourtant, le Fonds monétaire international (FMI) a déjà prévu une croissance de 3,7% pour la Tunisie. Cet optimisme du gouvernement ne s'arrête pas là. C'est ainsi qu'on prévoit, une réduction du déficit courant de 1,1% pour atteindre 7% contre 8,1% en 2013. A en croire au projet de schéma, la consommation doit augmenter de 4,4%, ainsi que les investissements qui devraient connaître une hausse de 5,3% pour représenter finalement 21% du PIB. Il en est de même pour les exportations, qui devraient augmenter de 5,5%, contre 2,2% prévu pour 2013. Cette augmentation des exportations est suivie par une hausse de 4,1% des importations. - A noter Au moins 9,7 milliards de besoins en financement ! Les besoins de financement extérieurs, sont évalués à 9734,8 millions de dinars contre 8446 millions de dinars pour 2013. Ces financements devraient être procurés par des dons d'une valeur de 320 millions de dinars, 2600 millions de dinars sous forme d'investissements extérieurs et de participations, alors que les emprunts publics doivent atteindre 3150 millions de dinars. Les emprunts privés sont estimés à 2 milliards de dinars.