«Trois tests grandeurs nature cette semaine sont venus nous réconforter quant à l'attitude désormais assagie et responsable de notre public : Equipe nationale-Cameron, EST-Orlando et CSS-CAB. Une preuve irréfutable à Radès et à El Menzah que la décision de maintenir encore le huis clos est devenue caduque et non avenue. Aucun débordement, aucun dépassement en dépit de l'amertume et de la déception des uns et des autres. I lest grand temps alors que nos décideurs prennent le taureau par les cornes et libèrent les supporters de ce joug qu'ils trainent depuis une éternité déjà. Champion's League Espérance ST-Orlando Pirates (1-1) : «Un jour sans, ça arrive aux meilleurs ! » Affirmer que les sud-africains n'avaient pas usurpé leur qualification serait une La Palissade tellement ils parurent mieux armés physiquement, tactiquement et mentalement que les nôtres. Il n'y a pas trente cinq mille explications au non match livrés par les tunisois qui à de rares exceptions près, furent pour la plupart dans un jour sans. Ça peut arriver aux meilleurs pareil accident sans que cela ne remette "tout" en question avec cette levée de boucliers de certains descendant en flammes toute l'œuvre de l'Espérance. Ne pas aller trop vite en besogne Ça et là on ne cesse de clamer à la ronde la fin d'un cycle pour l'Espérance ! Comment peut-on avancer pareille aberration alors que la moyenne d'âge du groupe est de l'ordre de 22 ans ? N'oublions pas que les joueurs sont sur la brèche depuis plus de cinq ans sans le moindre répit ( sélection A et A', championnat, coupe de Tunisie, ligue des champions, etc). Sans oublier l'absence de l'épine dorsale du groupe Mouelhi et Traoui. Parvenir pour la quatrième fois de suite au carré d'as de la ligue des champions avec trois finales successives prouve si besoin est que l'Espérance est la meilleure équipe du pays et figure parmi les trois meilleures écuries du continent. J'appelle les détracteurs à plus de pondération, à la mettre en bémol et à ne pas aller trop vite en besogne. Politique saine La stratégie adoptée par le club est des plus saines se projetant déjà sur 2019. Comment parler alors de sa faillite sur un match nul ? Par ailleurs, je reproche à notre public de n'avoir pas soutenu à bout de bras les siens dans les moments difficiles préférant les huer avec une salve assourdissante de sifflets. Coupe de la CAF CSS-CAB (1-0) : « Qualification amplement méritée » Match très agréable à suivre entre deux clubs se mesurant à visage découvert et optant d'entrée de jeu pour l'offensive à outrance. La différence s'est faite à mon sens au niveau de la qualité technique nettement supérieure chez les sudistes. Car le physique, les pivots à profusion, la défensive ont montré leurs limites comparés aux prouesses techniques. Le CAB a manqué de profondeur devant. Machani à la place de Guelbi n'a pas été très heureux dans la finition. Les sudistes ont évolué avec quatre étrangers qui ont tous donné le plus : Youssofa, Ndong, Akouaté et Libery. Ils sont sur la bonne voie avec un titre de champion, une finale de la coupe de Tunisie et une finale de la coupe de la CAF qu'ils doivent préparer avec minutie car TPMazembé n'est pas facile à aller chercher. Les cabistes doivent se remettre au travail et se retremper dans la compétition locale qu'ils ont mal abordée avec deux défaites du fait de leur esprit tourné vers le continent. Cette tâche incombe aux responsables qui doivent remonter le moral des troupes et les aider à évacuer leur amère déception en tournant définitivement la page de cette mésaventure. Deux recrutements sont indispensables au prochain mercato pour doter le groupe de plus de punch et d'efficacité.