Nous l'avons déjà évoqué la semaine dernière, les institutions de Bretton Woods pourraient fort bien ne pas honorer leurs engagements. William Murray, porte-parole du Fonds Monétaire International (FMI) a exprimé jeudi dans une conférence de presse tenue à Washington l'inquiétude de son institution quant à la crise politique, économique et sécuritaire que traverse la Tunisie. Une déclaration alarmante qui procède d'à peine un mois la mission d'audit que devrait effectuer le fonds en Tunisie et prévue pour le mois de novembre 2013. Au vu des résultats dégagés par l'audit des comptes publics, le FMI aura à statuer sur le déblocage d'une partie de la ligne de crédit convenue avec les autorités tunisiennes, estimée à 1.7 milliard de dollars. Le porte-parole du FMI a tiré la sonnette d'alarme quant au retard observé dans le début du dialogue national mais aussi quant à la révision à la baisse du taux de croissance de l'économie tunisienne. "Le principal défi pour la Tunisie est de maintenir la stabilité macro-économique tout en progressant dans l'application de son plan de réformes qui est crucial pour rétablir la confiance des investisseurs", a-t-il souligné. Une croissance qui pourrait être rabaissée à nouveau vu la persistance de l'imbroglio politique. Toutefois, le démarrage hier du dialogue national pourrait changer la donne après la promesse donnée au Quartet par Ali Laarayedh, Chef du gouvernement de démissionner dans les délais prévus par la feuille de route. Peut-on enfin entrevoir une issue heureuse pour une sortie de crise économique?