Commençons par nous poser une question qui appelle réponse : est-il normal que deux stades aussi importants que le Zouiten et El Menzah ne soient pas homologués ? Personne ne vous dira à qui incombe la faute. Passe pour d'autres régions dont les municipalités sont à court de liquidités. Nous pensons que la mairie de Tunis et la cité olympique d'El Menzah ont les moyens de faire effectuer de menus travaux qui nécessitent peu de dépenses. A moins qu'on ait cherché à empêcher les supporters d'accéder à ces deux stades de la capitale pour des raisons sécuritaires. Et il fallait le dire. Bref. Une première période à oublier Cela étant et quoiqu'on dise, le match Espérance ST – Stade Tunisien n'a pas tenu ses promesses. Nous nous y attendions en partie pour deux raisons : les « Sang et Or » continuent à traîner les séquelles de leur élimination en coupe de la ligue africaine et les Stadistes du Bardo sont, plutôt, préoccupés par le court terme du club au vu des dissensions qui prévalent parmi la famille stadiste. Au coup de sifflet final du match, nous avons conclu que la parenthèse africaine est définitivement tournée pour l'Espérance ST et que Stade Tunisien n'est pas au bout de ses peines. Les premiers échanges de balle sont venus confirmés les craintes des présents dans l'enceinte d'El Menzah. De part et d'autre, les joueurs ont mis du temps pour entrer dans le match. Un jeu stéréotypé se concentrant au milieu du terrain, des duels perdus et presqu'aucune occasion de but créé ». On est allé jusqu'à regretter notre déplacement au stade. Il y a eu certes quelques rares phases de jeu de moyenne qualité mais pas à la mesure de ce qu'on attendait de deux équipes qui disputaient un derby. Toujours est-il que l'Espérance ST a été relativement plus convaincante que son vis-à-vis stadiste parvenant à marquer à deux reprises par Afful puis Akaïchi. La bonne seconde mi-temps des Stadistes Avec une avance plutôt rassurante, les « Sang et Or » vont non seulement bien gérer la suite de la rencontre mais transformer la défaite stadiste en déroute un tant soit peu sévère. Et pour cause. Les joueurs du Bardo ont, en effet, développé un bien meilleur football qu'en première mi-temps période avec un jeu posé et une occupation plus rationnelle du terrain se créant quelques opportunités de réduire le score voir atténuer leur défaite. Lassaad Dridi en était convaincu : « Je pense que mon équipe ne méritait pas une défaite. Car après une première mi-temps mi-figue, mi-raisin, nos joueurs ont développé un bien meilleur jeu prenant même le cours de la seconde période à leur compte. Finalement, il fallait bien compter avec une Espérance ST décidée à se refaire une santé et dont les joueurs ont bien concrétisé les occasions créées au cours de cette même période ». Le superbe but de Akaïchi et une verve retrouvée L'entraîneur du Stade Tunisien a dit juste car entretemps l'équipe espérantiste a réussi à marquer à trois autres reprises par Akaïchi auteur d'un superbe geste technique logeant le ballon dans un angle très réduit., Jouini qui venait de remplacer Ndjeng et Darragi suppléant Afful, un Darragi félicité par tous ses co-équipiers après avoir transformé le pénalty qui lui a été accordé en fin de match. La satisfaction se lisait sur les visages de Skander Kasri et Adel Latrech au coup de sifflet final : « Bien sûr que nous sommes satisfaits du rendement de toute l'équipe mais surtout du facteur concrétisation. Le groupe a retrouvé cette confiance et ce mental qui ont fait leur force dans un passé non lointain. Maintenant, il faut continuer à travailler aussi sérieusement car nous ne sommes qu'en début de championnat. Plus difficiles seront les matches qui nous attendent dans les semaines à venir dont un déplacement insidieux samedi prochain à Métlaoui ». Bravo pour ce duo qui est en train de bien assurer l'intérim qui lui a été confié par le président du club.