Minute de recueillement à la mémoire de la mère de l'entraîneur stadiste, décédée la veille, à la suite d'une longue maladie. Le coach a, néanmoins, tenu à être auprès de ses joueurs, se conduisant en véritable professionnel. Un geste à méditer longuement. Ceci dit, l'Espérance s'est présentée avec une formation sérieusement diminuée (pas moins de six absences) obligeant Nabil Maâloul à apporter des changements au niveau des trois compartiments : Bachtobji aux côtés de Hicheri, Mouelhi à l'entrejeu et Ayari en attaque sans oublier la nouvelle réapparition de Ben Amor. Côté stadiste, les meilleurs sont là, seul Marouane Tej a gardé le banc des remplaçants.
Avance sécurisante en première période
Une première période de jeu intéressante, très intéressante même, entre deux équipes visiblement bien préparées physiquement et tactiquement. Un engagement total de part et d'autre, un ensemble du Bardo bien en jambes jouant franchement le jeu et bien disposé en défense. En face, l'Espérance a retrouvé son football fait de passes courtes et rapides allant droit vers des buts pourtant bien gardés par un excellent Rami Jeridi qui a évité à son équipe un score plus large au terme de cette première mi-temps. Il ne pouvait rien devant ce tir à ras de terre de Msakni consécutif à un très bon travail d'approche de Harrisson Afful très remuant en cette première période. Comme il ne s'attendait pas à ce que Yeken détourne le ballon dans ses filets suite à une action personnelle de Darragi ponctuée par un centrage obligeant Yeken à commettre l'erreur fatale. Tant que nous y sommes avec Rami Jeridi, n'omettons pas de relever deux parades qui ont évité deux autres buts à son équipe. Une première fois quand il sauva en corner une reprise de Darragi (10') et une seconde fois quand il s'interposa de justesse devant Ayari l'obligeant à tirer à côté (24'). Pendant tout ce temps, les Stadistes du Bardo ont confectionné un football potable, ils ne purent malheureusement se créer que deux corners. Trop peu pour inquiéter un Ben Cherifia qui n'a pas eu àintervenir une seule action et une seule, Selliti a été tout près de marquer mais son ballon frôla le poteau des buts « sang et or » (31').
Gestion intelligente de la seconde mi-temps
Deux changements dans le camp stadiste en début de seconde mi-temps : Iheb Msakni remplace Mosrati peu convaincant jusque-là avant que Marouane Tej ne supplée Selliti qui n'a rien apporté à la première ligne de son équipe. Deux changements qui ont certes donné plus de stabilité à l'entrejeu stadiste avec notamment cette action de Iheb Msakni qui a apporté le troisième corner à l'équipe du Bardo. Il n'empêche, les « Sang et Or » ne lâcheront pas prise, leur pression devenant de plus en plus évidente au fil des minutes. Toutes les actions offensives ont pour origine Harrisson Afful mais il fallait plus de lucidité à Ayari et Darragi pour conclure. Et Rami Jeridi de se mettre de nouveau en évidence en détournant du poing le tir de Youssef Msakni. Le Stade Tunisien ne baisse pas pour autant les bras, beaucoup d'engagement, beaucoup de volonté… mais ceci est insuffisant pour prendre en défaut une Espérance évoluant avec des lignes très rapprochées les unes des autres et gagnant la quasi-totalité de ses duels. Encore une fois, Jéridi, va se mettre en évidence effaçant deux autres buts qui semblaient acquis (67' et 71'). Puis Darragi fera le plus difficile et de nouveau Jeridi de gagner son duel avec le capitaine « sang et or ». Trois changements en l'espace d'une minute à l'Espérance avec les rentrées de Mhirsi, B.Brahim et Ben Hamouda avec des changements dans les rôles dont celui de B.Brahim qui occupe le flanc droit pour permettre à Afful d'avancer d'un cran. On joue les dernières minutes de la rencontre. Yeken envoie au-dessus un ballon suite à un coup franc puis le rentrant Ben Hamouda rate de peu un troisième but espérantiste. Les jeux sont faits ; il ne restait plus aux « Sang et Or » qu'à gérer leur avance de deux buts. M'hirsi trouvant le moyen de tirer au-dessus au lieu de servir Ben Hamouda mieux placé. Dridi fera de même sur un contre du Stade Tunisien. Rafik BEN ARFA
ESS - EGSG (2-0) : l'expérience a prévalu
Difficilement, l'ESS a réussi sa qualification à la finale de la coupe de Tunisie. Une qualification qui a été réussie sur deux tirs l'un de Belakhal l'autre de Doula. La présence de plus de deux cents personnes dans les tribunes, sur les gradins et aux virages du stade de Sousse a retardé le coup d'envoi de la rencontre, le temps aux organisateurs d'évacuer le maximum d'intrus, sans résultat. D'ailleurs la présence massive du public a créé une certaine tension entre les supporters des deux équipes. L'ESS s'est présentée à cette rencontre avec une nette option offensive avec deux attaquants francs, Silva Dos Santos qui a été très actif dans son couloir et le butteur du championnat Ahmed Akaïchi avec le soutien de Adel Chedly et Wael Belakhal. En face ,Khaled Ben Sassi qui connaît bien son adversaire, a présenté une formation très équilibrée dans ses compartiments, avec quatre joueurs au milieu qui avaient pour consigne de former un premier mur défensif face à l'adversaire en jouant haut, alors que Gontassi et Omrani jouaient en soutien à Ayoub Kramti ,le seul attaquant dans la formation gafsienne. Pour revenir à la rencontre, disons que l'ESS a abordé le match avec des absences de marques, celles de Chehoudi et Jeziri suspendus, alors que son adversaire traînait un manque de préparation dû à la énième grève des joueurs d'avant match. Et se sont les locaux qui ont été les premiers sur le ballon et Hamza Jebnoun a été très actif sur le flanc droit, mais ses centrages ont manqué de précision, permettant aux défenseurs visiteurs d'intervenir sans problèmes. Domination stérile La domination étoilée a été pratiquement constante, mais les joueurs gafsiens ont bien fermé les issues et réduit les espaces devant les Etoilés, ce qui a poussé Hamza Jebnoun à tenter sa chance de loin, mais son tir puissant, a été détourné en corner par Balbouli (11'). Au fil des minutes, la pression des camarades de Balbouli s'est faite plus intense, mais les Etoilés n'ont pas varié leur jeu et se sont obstinés à passer par l'axe défensif bien articulé autour de Abdesselamn Bouhouch et qui n'a pas eu beaucoup de mal à repousser les attaques des locaux. En face ,l'EGSG aurait pu prétendre ouvrir le score à la demi heure de jeu lorsque Emir Omrani ,en fin technicien, a mis Jebnoun dans le vent puis a tiré dans un angle réduit permettant à Balbouli de repousser le ballon en corner.
Absences de solutions
Durant la première mi-temps, l'ESS a manqué terriblement de créativité, et de rythme, et ses joueurs n'ont pu trouver les solutions pour prendre à défaut les défenseurs gafsiens qui ont joué regroupé et alertes sur le porteur du ballon. Les Etoilés ont été également très statiques et leur manque de mouvements ont donné le temps aux défenseurs visiteurs de réussir leurs interventions sans trop de dégâts. L'absence de Chehoudi et le marquage strict sur Adel Chadly et Daniello n'ont pas donné l'occasion aux Etoilés de se mettre en évidence. Mais si les camarades de Baâboura ont rempli leur contrat durant la première période de jeu en défense, ils n'ont pas cru en leur chance en attaque, et leurs rares actions offensives ont manqué de soutien.
Cartons rouges
La seconde mi-temps qui a débuté avec une retard de plus de 10 minutes a été marquée par deux cartons rouges brandis par l'arbitre Slim Jedidi à l'encontre de deux joueurs remplaçants, Ghazi Abderazak, du côté le l'ESS et Mohamed Laâbidi, du côté de l'EGSG. Renseignement pris, des actes de violence en eu lieu lors de la rentrée des deux équipes aux vestiaires à la fin de la première mi-temps, ont poussé l'arbitre à prendre ces décisions.
Belakhal trouve la faille
L'ESS a repris sa domination dès l'entrée de la seconde période de jeu, et après deux essais de Kramti du côté de Gafsa, Silva Dos Santos a réussi sur effort individuel, de s'infiltrer dans la défense d'El Gawafel et de servir Wael Belakhal qui est parvenu à prendre à défaut Baâboura et ouvrir le score pour l'ESS (59'). Ce but a fait sortir les visiteurs de leur zone et un coup franc bien tiré par Hamza Ladab repoussé par le gardien étoilé dans les pieds de Bouhouch, mais le tir de ce dernier à été détourné par Lamine Diata en corner (62'). Cette action n'était que feu de paille, car l'Etoile a vite fait de reprendre sa domination et un puissant tir de Chedly s'est écrasé sur la transversale (68').
L'ESS retrouvée
Libérés de la pression qui les a handicapés durant la première mi-temps, les Etoilés ont réussi à diversifier leur jeu. Ainsi Adel Chedly devenu très actif sur le couloir droit et à l'entre jeu, Daniello qui a profité de la monté de Abdelkader Dhaou, et Dos Santos grâce à sa vision de jeu ,ont donné du fil à retordre aux visiteurs qui ont paru quelque peu dépassés sur le plan physique, et qui n'ont pas trouvé le jus nécessaire pour porter le danger devant les bois de Balbouli malgré les efforts du duo Kramti-Omrani. L'EGSG a profité du recul des joueurs étoilés pour se porter à l'attaque, mais c'était trop tard, car les Etoilés tenaient à leur but d'avance et à leur qualification qu'ils ont fini confirmer grâce au joli but marqué lors du temps additionnel par Doula qui doubla la mise au prix d'un superbe tir. Au coup du sifflet final, des supporters sont descendus sur la pelouse dans une tentative d'agresser les joueurs de l'EGSG. Des scènes que nous espérons ne plus voir sur nos terrains.
