La chirurgie colorectale par voie laparoscopique et la chirurgie endoscopique de l'utérus tels sont les thèmes du 6ème congrès national de la Société Tunisienne de Chirurgie Laparoscopique (STCL) qui aura lieu les 2 et 3 novembre prochain. Comme de coutume une pléiade de spécialistes et d'experts participera à ce rendez-vous pour débattre des nouveautés dans le domaine. Le congrès sera marqué par la présentation et la discussion de dossiers épineux et complexes en se basant sur le système Quiz. Objectif : arrêter une ligne de conduite pour les pathologies évoquées lors du congrès.
La Société Tunisienne de Chirurgie Laparoscopique (STCL) a choisi cette année de traiter deux sujets d'importance majeure car ils touchent les pathologies aussi bien malignes que bénignes. Il sera question en premier lieu de la chirurgie colorectale par voie laparoscopique, en d'autres termes les maladies bénignes et malignes du colon et du rectum. A cet égard, Dr Farouk Sebai, Chef de Service de Chirurgie B à l'hôpital La Rabta, président de la STCL a précisé que les spécialistes n'étaient pas au départ convaincus de cette technique essentiellement dans le traitement des cancers colorectaux mais la science a prouvé les avantages de la célioscopie. « Elle est actuellement admise aussi bien pour le diagnostic de l'extension locale que pour l'exérèse chirurgicale », explique-t-il. Et d'ajouter : « Cette technique permet également de ne pas toucher la lésion (no touch) de mieux la cerner et d'en faire l'exérèse par une voie adaptée ». Idem pour les lésions bénignes telles que le volvulus (torsion sur son axe) du colon pelvien, les polypes colorectaux c'est-à-dire les lésions bénignes développées aux dépens de la muqueuse colique et/ou rectale. Evoquant les facteurs de cette maladie, le Dr Sebai précise qu'ils sont notamment, d'ordres génétiques et alimentaires. « C'est d'ailleurs une maladie de plus en plus fréquente sous nos cieux », d'après la même source. Toutefois, « ce qui est important c'est d'en être avertis à temps grâce à l'endoscopie colorectale », recommande-t-il. En effet, devant tout signe digestif anormal par exemple la constipation, l'hémorragie basse, l'alternance constipation diarrhée, le ténesme épreinte et le faux besoin, le patient doit se présenter à un spécialiste. « Ces signes ne doivent pas être mis sur le compte des hémorroïdes. C'est en fait l'arbre qui cache la forêt », enchaîne-t-il. C'est pour cette raison que ces symptômes imposent une endoscopie basse dans le but d'une détection des lésions bénignes ou malignes colorectales. Pr Sebai considère que cette pathologie peut être traitée d'avance grâce au dépistage précoce. « Le développement d'une stratégie de dépistage précoce de cette lésion susceptible de dégénérer est impératif », appelle-t-il.
Chirurgie cœlioscopie de l'utérus Pour ce qui est du deuxième thème, la chirurgie cœlioscopique de l'utérus, il sera question des pathologies de l'endomètre et des nouveautés en matière de cœlioscopie. Un volet pratique qui consiste dans la transmission directe d'une intervention sera à l'ordre du jour. Les participants auront également une idée pertinente sur l'électrochirurgie en cœlioscopie et ce à travers un enseignement post-universitaire. Dans ce contexte, des transmissions directes du bloc opératoire de la chirurgie B de la Rabta seront assurées. A rappeler que des experts étrangers et tunisiens prendront part à ce congrès afin d'animer les différentes séances. Deux groupes de chirurgiens dont l'un du Club Méditerranéen de Chirurgie Endoscopique de Nice seront au rendez-vous. Par ailleurs un groupe d'experts de différentes régions de France, d'Espagne prendra part au 6ème congrès de la STCL. Un événement qui semble être plein de promesses.