Les professeurs essaient d'inculquer à leurs élèves le savoir. On leur demande de jongler avec des populations hétéroclites d'élèves. Certains réussissent, d'autres échouent. Le résultat : des élèves faibles dans certaines matières, il y en a beaucoup, en maths, en arabe, en philo ou en français et pourtant, ces enseignants faute de temps et de moyens ne peuvent réagir ou du moins, analyser les causes du naufrage de leur bateau et ne tirent pas la sonnette d'alarme. Il n'y a sans doute pas de solutions simples mais au moins pourrions-nous cerner les maux et proposer des remèdes ?
Un élève faible en maths ou en français est-il condamné à rester nul dans ces deux disciplines ? On observe que le système de progression des élèves est inadapté. Ils passent tous de classe en classe et lorsqu'ils ne suivent pas, ils redoublent et là se pose la question : Ont-ils la possibilité de se racheter et de s'améliorer surtout dans les matières qu'ils ont ratées durant leur scolarité ? L'expérience a démontré que si le mal n'a pas été déniché au début, l'élève risque de perdre ses pédales et il est condamné à rester faible dans une ou plusieurs matières tant que la solution n'a pas été envisagée car qu'on le veuille ou non, l'élève a la possibilité de reprendre le train en marche et d'effacer le terrible sentiment d'échec.
Un enseignement à la carte Certains enseignants envisagent une progression par matière. L'élève pourrait faire des efforts et remédier à sa faiblesse. Il pourrait se consacrer à une matière plus spécifique en fonction de ses possibilités ou de ses aspirations. Ainsi par exemple ; les maths exigent des aptitudes. Tout le monde n'a pas la bosse. Certains élèves trouvent les épreuves de maths ardues. Furieux, ils ont recours aux cours particuliers et le professeur est amené parfois à gonfler les notes des élèves qui prennent des cours particuliers chez lui. Ces notes ne reflètent pas la valeur réelle des élèves qui en bénéficient et le scénario risque de se répéter chaque année. Le résultat : des élèves toujours faibles et le jour du bac, c'est la grande déception. Que faire doit -on arrêter l'hémorragie à temps et chercher les causes de cette faiblesse dans telle matière ou se contenter de ces méthodes non pédagogiques qui n'aident pas l'élève à progresser. Tout ceci demanderait que l'on propose un enseignement à la carte avec des menus variés en tenant compte des aptitudes de l'élève. La solution préventive proposée pour les élèves redoublants de la 4ème année primaire est une bonne chose car elle seule permet de déceler leurs faiblesses dans les matières proposées. Faut-il la généraliser à tous les niveaux surtout si on veut dispenser à nos enfants un enseignement de qualité !