Proposé par la Coordination des Assises de la Migration Tunisienne, le Conseil des Tunisiens à l'Etranger tarde à voir le jour. Les promesses tenues par le Gouvernement provisoire n'ont pas été concrétisées jusque là, alors que le temps presse. « L'idéal serait d'annoncer la création de cette instance consultative avant la fin du mois de juin », recommande Tarak Ben Hiba, président de la Coordination des Assises de la Migration Tunisienne lors de la conférence de presse qu'il a organisée hier au siège du Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux. « Le Conseil des Tunisiens à l'Etranger est une structure consultative et non pas concurrentielle aux instances officielles. C'est un organe indépendant qui veillera aux intérêts des Tunisiens à l'étranger indépendamment des appartenances politiques », tenait à rappeler Tarak Ben Hiba lors du point de presse. Malgré les promesses tenues par le Gouvernement de la Troïka et plus particulièrement, l'ex secrétariat d'Etat de la Migration, nos compatriotes vivant à l'étranger n'ont pas réussi à concrétiser leur rêve. Ils n'arrivent pas, en fait à avoir un organe autonome qui défende leurs intérêts dans leurs pays de résidence et dans leur pays d'origine loin des tiraillements politiques, de copinage et d'appartenance partisane. Même l'actuel Gouvernement provisoire n'a pas tranché sur la question. Il a donné tout juste des promesses qui tardent à être tenues, c'est ce qui explique notamment, l'inquiétude de la Coordination des Assises de l'Immigration Tunisienne (CAIT). Facilitation des conditions de vie Parallèlement, nos compatriotes qui vivent à l'étranger ne renoncent pas à leur projet. Ils le défendent bec et ongles, car ils considèrent que ledit organe représente les citoyens tunisiens à l'étranger. Ce Conseil jouera également, un rôle quant au bien- être des Tunisiens à l'étranger. « Il aura pour mission de faciliter leurs conditions de vie, de renforcer leurs liens avec la Tunisie et de garantir le respect de leurs droits civiques et leur intégration dans le pays d'accueil », stipule le premier article du projet de loi proposé par la CAIT. Toujours dans le même cadre, les initiateurs du projet, considèrent que le Conseil doit être consulté et reconnu par tous les pouvoirs de l'Etat dans plusieurs domaines qui touchent de près ou de loin nos compatriotes. D'ailleurs, le deuxième article stipule que le Conseil des Tunisiens à l'Etranger est reconnu de droit et consulté par tous les pouvoirs de l'Etat, notamment, le gouvernement et la Chambre des députés dans tous les domaines intéressants les Tunisiens et les Tunisiennes à l'étranger tant au niveau national qu'international : droits des migrants, protection sociale, développement économique, social, culturel et écologique de la Tunisie ». Ayant un objectif noble, le Conseil des Tunisiens à l'Etranger (CTE) a tardé à voir le jour à cause de l'attitude des autorités qui se sont succédé au pouvoir. Les actuels responsables seront-ils capables de prendre une décision en faveur de nos compatriotes à l'étranger pour protéger leurs droits et couper avec la mentalité longtemps pratiquée avec l'ancien régime.