Hope du réalisateur Boris Lojkine, suit le parcours de migrants nigérians, camerounais, etc., vers Melilla, l'enclave espagnole en territoire marocain. Le film est une fiction très documentée, qui montre de l'intérieur le fonctionnement des réseaux de migrants sur la « route » vers l'Europe. Du jamais vu jusqu'ici. « On regarde toujours les migrants depuis nous, depuis notre rive, on parle d'immigrants « africains » comme un bloc, remarque Boris Lojkine. Mais « africains », cela ne veut rien dire. Vous avez des Camerounais, des Nigérians, des Ivoiriens, des Maliens, des Sénégalais... Et eux-mêmes se distinguent, se reconnaissent, se différencient des uns des autres. La route, c'est sans doute l'endroit du monde où tous ces Africains sont le plus appelés à se côtoyer. Ils sont les uns à côté des autres, mais sans se mélanger. Le monde de la route, c'est, en fait, le monde des ghettos. Ce qu'on appelle ghetto, cela peut être un endroit, un campement, une caverne, un immeuble en piteux état dans un quartier populaire, cela peut être un chantier. C'est un endroit où une communauté va s'installer dans une étape de la route. (Agences)