Algérien d'origine, installé à Montréal depuis 1994, Bousmaha Seddiki est formé en scénographie et en histoire de l'art. Il a exercé dans son pays comme responsable du service scénographie à la RTA d'Oran. A présent, il est Commissaire du Rallye Expos Vues d'Afrique et Agent Consultant, contribuant à la notoriété de la carrière des artistes africains en Amérique du Nord. Un engagement qui permet aux artistes africains, selon ses dires, d'accéder à une plus grande visibilité auprès du public et du milieu artistique nord-américain. Bousmaha Seddiki a pris part à l'organisation de l'échange artistique tuniso-canadien en exposant nos artistes à la Maison Parent Roback dans le Vieux Montréal, un lieu très côté de la ville. En effet, le Vieux Montréal, c'est beaucoup plus qu'un lieu d'histoire et de patrimoine ; il se distingue par son décor unique et spectaculaire, ses boulevards tout le temps animés et ses quelque quarante galeries d'art, ses ateliers de designers de mode québécoise, ses chaleureux cafés terrasses, ses restaurants et boîtes branchées et cette ambiance sans pareille à deux pas des rives du fleuve Saint-Laurent... Et c'est dans ce magnifique univers d'Art et Culture que Bousmaha Seddiki emmenait ses hôtes tunisiens pour leur faire visiter des expositions qu'il organise dans le cadre de Rallye Expos, 2014. Le Temps : racontez-nous votre aventure qui vous a mené jusqu'en Amérique du Nord ! Bousmaha Seddiki : je travaillais à l'époque sur une émission télévisée intitulée « La caravane du Sud » qui m'a donné l'idée de partir pour l'Amérique du Nord, de tenter l'aventure et finalement, j'y suis resté. J'œuvre depuis toujours dans le domaine de l'art ainsi que dans la production cinématographique américaine et canadienne et je suis membre actif dans Vues d'Afrique depuis 1995. Commissaire de Rallye Expos depuis une dizaine d'années, j'ai tout investi pour que cet événement soit ouvert aux artistes de tous bords, échanges, musées, galeries, jumelages et festivals ...On a eu des jumelages avec les festivals de Khouribga au Maroc, Namur en Belgique, les Journées du cinéma africain de Genève, le FESPACO et les JCC. *Mais outre les JCC, vous vous êtes lié avec l'Association des Artistes Sans Frontières tout en réalisant avec ces derniers, un échange culturel et artistique à marquer d'une pierre blanche. Pourriez-vous nous parler de cet échange ? - J'aimerai donner tout d'abord mon avis sur la qualité du travail des artistes plasticiens tunisiens qui est d'un niveau remarquable et par delà, mérite d'être félicité et encouragé. C'est un travail où l'on découvre une nouvelle page dans l'art contemporain tunisien qui s'ouvre d'une manière impressionnante. On sent qu'il y a une identité spécifique porteuse d'une nouvelle ère, et vos artistes ont réussi à en imprimer la mémoire à travers différents médiums ; peinture (Amel Zaiem, Arbia loudhaief, Neila Ben Ayèd, Zoubeida Chamari Daghfous, Alia Kateb, Souad Mahbouli, Kmar Garbaa, Saida Dridi, Rafika Dhrif), et céramique, (Meher Trabelsi). *Quels sont vos vis-à-vis du côté tunisien ? -Tout d'abord, il ya l'artiste plasticienne tuniso-canadienne, Neila Ben Ayèd que je connais depuis des années et particulièrement depuis qu'elle a décroché en 2003 le premier Prix de l'affiche du festival Vues d'Afrique. Grâce à Neila, j'ai découvert l'art contemporain tunisien ; son travail et son talent tant prisés en Amérique du Nord m'ont fait ouvrir les yeux sur ce qui se passe en Tunisie sur le plan artistique. A Montréal, elle a exposé dans des galeries prestigieuses telles que : ART Bella, Arthothèque, Meckik, Dimension Plus, Gora et Mozaïk Art... Et puis, c'est elle la pierre angulaire de cet échange, aux côtés de Arbia Loudhaief, présidente de l'Association des Artistes tunisiens Sans frontières dont nous reconnaissons tous les mérites d'avoir réussi un si bel échange.