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Couvre-chefs féminins
Redécouvertes
Publié dans Le Temps le 30 - 09 - 2007

Le seul textile vraiment « national » tunisien est la laine. Sur le métier à tisser vertical, utilisé surtout par les femmes, les motifs ornementaux sont généralement tissés avec du coton blanc ou noir.
Sur les métiers à tisser horizontaux, « masculins » généralement et sans doute postérieurs aux féminins, les motifs décoratifs sont surtout brodés. Les tisseuses ont créé un « style » en décorant leurs productions d'admirables motifs décoratifs principalement géométriques et en les « ornant » aussi de tâches de « teinture à la réserve » dont les Coptes égyptiens ont fait un grand usage dans les temps anciens.
Les grands tissages les plus connus sont des « voiles de tête » appelés « bakhnoug » et les grands drapés nommés « Houli », clairs pour les jeunes filles, rouges pour les femmes mariées, noirs ou indigo pour les dames âgées.

LE BAKHNOUG MARGOUM
Très peu de gens s'engagent, au sortir d'El Guettar, sur la route qui se faufile entre le Jebel Orbata et le Jebel Ank vers Saket, Bou Saad et le Parc National du Jebel Bou Hedma. Ils ont raison : les paysages sont absolument superbes.
Chez les Ouled Saad du village de Saket, il existe un vêtement féminin somptueux. Les femmes portent - encore, quelquefois - un drapé-robe en cotonnade noire : la « tahlila be-jlal ». « Jlal » désigne le volant formé par le tissu au niveau de la ceinture, dans le dos et qui les différencie des femmes de la région de Gafsa vêtues de noir aussi.
La plus belle pièce du costume est le « bakhnoug margoum » teint en rouge avec de la cochenille. Sa décoration comporte des motifs tissés et brodés. Une fois, tissé, décoré et teint par les femmes, le « bakhnoug » est brodé avec de la laine blanche, jaune, bleu-vert par les hommes et garni de pompons de laine au niveau du front.
Dans les éléments décoratifs, on découvre les triangles, les losanges, les « peignes » appelés « mocht ». Les motifs ornementaux des « bakhnoug » des Matmata sont plus fins mais la parenté des décors des « châles » de toutes ces montagnes du sud est évidente.

LE BAKHNOUG DE FÊTE
Que de gens traversent rapidement Chenini : au sortir de Douiret, il ne faut pas « traîner », ils doivent encore « faire » Guermessa, Ghomrassen etc ...
Pourtant, quelques dames possèdent encore le grand drapé « Houli » de laine noire décoré de motifs de coton blanc et le « bakhnoug » rouge agrémenté de motifs géométriques noirs et blancs semblables à ceux du « Houli ». De longues franges partent d'une grille très finement exécutée le long des petits côtés.

LES « BAKHNOUG » TRADITIONNELS DU SUD-EST
Les femmes des confins tuniso-tripolitains se couvraient de leur « bakhnoug » pour sortir. Les plus âgées revêtaient un châle foncé qui présentait une parenté avec le « bakhnoug msarrar » libyen : sur les petits côtés, apparaissent des tâches rouges obtenues par le procédé de teinture à la réserve. Pour ce faire, il fallait nouer un pan du tissu, le plonger dans la teinture et le dénouer durant le « bain ».
Le châle clair de la plus jeune est semé de motifs décoratifs. On reconnaît des « poissons », des « bijoux », des « traces de la gazelle », etc ... Les fils de coton noir ou teintés sont si fins qu'ils ont réussi à remplacer la soie produite et travaillée autrefois dans la région.

« HRÈM NFÈSI »
Le grand drapé de laine brodé : le « Hrèm nfèsi », est une robe portée de deux façons par les femmes d'El Jem, le jour de la « cérémonie de la ceinture » durant leurs noces.
Il est bicolore rouge et noir et comporte parfois 10 filets de coton blanc de chaque côté. De riches broderies composées de soies de couleur et de cordonnets doré décorent le milieu du vêtement de part et d'autre de la couture. Il n'est pas impossible que ces broderies viennent du Sud, voire de la Libye, parce que les brodeuses ne sont plus capables d'expliquer le sens profond de ces motifs.

Les tisseuses et les brodeuses de la laine - encore que des hommes ont très souvent brodé les tissages féminins - ont été les seules à avoir créé un style. Les collectionneurs se disputent les productions anciennes. Avant que cet art n'ait complètement disparu, ne serait-il pas possible, de le promouvoir davantage, de maintenir une production spécifique par bourg ou village et de la présenter à des acheteurs éventuels au lieu de leur faire seulement parcourir les dunes en quads ou en 4 x 4 et de les faire participer à des « méharées » ridicules.


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