«L'institution militaire a toujours été et demeurera, une institution républicaine dans le fond, dans les principes et dans ses croyances. Une institution impartiale et respectueuse de la loi, loin des tiraillements politiques.». C'est en ces termes que le ministre de la Défense, Ghazi Jeribi, a débuté son discours lors de la célébration du 58ème anniversaire de la fondation de l'armée tunisienne. Les Tunisiens ont, en effet, célébré mardi 24 juin 2014 l'anniversaire du bouclier de la nation. Une cérémonie qui s'est tenue au sein du ministère de la Défense à Tunis et au cours de laquelle le ministre a décoré une vingtaine d'officiers. La cérémonie a vu la levée du drapeau national en présence des membres du Conseil Supérieur des Armées et des hauts cadres militaires et civils dudit ministère. Moments emblématiques Dans son discours solennel, le ministre de la Défense, Ghazi Jeribi, a relaté brièvement le combat de l'institution militaire tunisienne depuis la veille de l'indépendance jusqu'à nos jours, en s'arrêtant sur les moments emblématiques qui marquent l'Histoire contemporaine de la Tunisie. Après quoi, il a parlé de la modernisation de l'institution en vue de répondre aux besoins et aux défis actuels. En effet, outre le renfort en ressources humaines, les forces armées ont modernisé leurs structures afin d'être à la pointe du progrès pour maîtriser les nouvelles technologies de la guerre. Des formations spécialisées, touchant divers domaines, ont été assurées. Les hauts gradés et les cadres militaires ont bénéficié de ces cycles de formation, de sorte que les techniques modernes en termes de technologie de la guerre n'aient plus de secret pour eux. Quant à la formation sur le terrain, les trois armées sont dotées de moyens logistiques et pédagogiques variés afin d'assurer à nos forces armées un niveau opérationnel élevé et efficace. Le ministère de la Défense a en outre fondé des centres scientifiques modernes qui participent à la promotion des secteurs de développement par le biais d'études et de travaux scientifiques effectués au sein de ces centres. Nous citerons l'exemple du centre national de la Cartographie et de Télédétection qui travaille essentiellement sur les sciences géographiques et les techniques de la télédétection dans les domaines de l'environnement, l'investissement, le développement et l'infrastructure. L'armée tunisienne s'est, également, outillée d'un laboratoire métrologique qui relève de la Direction générale du signal et de l'informatique. Celui-ci soutient les institutions industrielles tunisiennes à travers des services qui répondent aux normes internationales en termes de qualité . Le ministre de la Défense a, notamment, parlé du laboratoire de calibrage et d'ajustement relevant de l'armée de l'air. Un laboratoire qui assure la sécurité des avions aussi bien militaires que civils, outre le calibrage des appareils médicaux modernes et des radars. Sa performance scientifique et technologique est telle qu'il ait été adopté par le Bureau mondial des normes. Encourager les défenseurs de la Tunisie Parce que la composante humaine est capitale, l'institution militaire a misé sur elle et l'a entourée de tous les soins et de toutes les attentions. Le bien-être physique et social prime au sein l'armée tunisienne. Une grande importance est aussi accordée aux sports et à l'entretien physique des soldats et officiers de l'armée. Quant au volet social, plusieurs améliorations ont été apportées au sein de l'appareil militaire tunisien. Dans un contexte assez critique et à l'approche des prochaines élections, l'armée tunisienne qui déploie consciencieusement ses boucliers, entend améliorer les conditions de travail fortement pénibles et éprouvantes de son capital humain. Des progrès relatifs à l'habitat, les primes, l'octroi des crédits et la santé ont été enregistrés. D'ailleurs, pour ce faire, les travaux ont commencé autour de la clinique militaire aux multiples spécialités de Gafsa. Le dispositif médical de l'armée tunisienne sera bientôt doté d'un hôpital militaire au gouvernorat de Gabès. Ce dernier sera composé, entre autres, d'une aile de résidence et une autre aile de soins intensifs. Un bloc opératoire composé de trois salles d'opérations est également prévu. Ce dernier sera suivi par la construction de trois autres cliniques militaires régionales dans les gouvernorats du Kef, Sousse et l'Aouina. Les projets d'études ont déjà démarré. Par ailleurs, un centre de soins pour l'assistance médicale d'urgence vient d'être lancé. Ce dernier est richement équipé et il est doté d'ambulances d'intervention rapide. Le centre médical consolide la prise en charge urgente, les soins intensifs sur le lieu de l'accident et le transport des cas graves en cas de besoin. A ce centre vient s'ajouter un hôpital militaire de campagne à Remada pourvu de divers services de soins. Peuvent, également, bénéficier des soins prodigués par cet hôpital les militaires retraités ayant appartenu au Premier Régiment du Désert, leurs familles et les civils. D'ailleurs, la prime accordée au corps militaire actif du désert et de la mer qui était de 80d a augmentée pour atteindre aujourd'hui les 200d. Dans le secteur de l'habitat, le ministre de la Défense a parlé de 124 unités dans les villes de Kasserine, Sbitla, Matmata, Rmada et Tataouine. L'Office militaire de l'habitat fournira 60 unités d'habitat supplémentaires pour les militaires et leurs familles dans les villes de Gafsa, Beja, Laouina et Smar avant le début de l'année scolaire et universitaire prochaine. Dans son discours, le ministre de la Défense a tenu à rendre un vif hommage aux martyrs de l'armée tunisienne, morts en héros sur terrain pour protéger leur patrie du spectre du terrorisme. Il a tenu à rappeler la bravoure et la vaillance de ces combattants en ajoutant : «Nous, les forces armées, tenons à assurer la protection sociale, psychologique et médicales aux familles des militaires tués en mission pour protéger la sécurité de l'Etat et la révolution tunisienne contre le terrorisme. Nous soutenons, notamment, les blessés qui ont été touchés en accomplissant leurs missions sacrées.»