Tunis le temps - Les faits ont eu lieu dans une clinique privée au Kef où une dame allant pour un accouchement passa de vie à trépas , sur la table d'opération. Son mari, tout ému et bouleversé, attribue les causes de cette mort à une négligence de l'équipe médicale de cette clinique, qui n'a pas assisté la victime comme il se devait et ne l'a pas secourue à temps. L'état de la victime, au moment de l'accouchement, nécessitait une intervention par césarienne. Le mari abattu et profondément taciturne, raconte avec amertume, que sa femme s'était déplacée à pieds jusqu'à la salle d'opération. Cependant quelque temps plus tard, poursuit-il, le médecin obstétricien, fit appel au spécialiste ORL de la clinique, la patiente ayant fait des complications respiratoires. Celui-ci intervint par une ouverture au niveau de la gorge de la victime, afin de lui faciliter la respiration. Toutefois, toute l'équipe médicale quitta la salle au bout de quelques heures, laissant la patiente à son sort. Le mari qui s'enquit auprès du médecin sur l'état de son épouse, eut pour toute réponse que l'état de celle-ci était critique, sans d'autres précisions. Tenant à peine sur ses pieds, il ouvrit la porte de la salle d'opération, d'une main tremblante, mais décidé tout de même à s'assurer de visu de l'état de son épouse. Dès qu'il franchit le seuil, il reçut le plus grand choc de sa vie : son épouse baignait carrément dans une mare de sang,présentant une ouverture au niveau de la gorge, d'où le sang giclait encore. Il s'empressa d'alerter la police, qui se dépêcha sur les lieux, afin de prendre les mesures d'urgence qu'il fallait pour la secourir. Dirigée vers l'hôpital régional, la victime fut traitée par l'équipe médicale qui constata qu'elle était déjà morte avant de quitter la clinique, suite à la rupture d'une veine reliant le cœur au cerveau, qui n'était plus de ce fait, irrigué. A quoi était due cette rupture de la veine chez la victime ? Le mari mettant en cause la responsabilité, tant de l'équipe médicale que de l'hôpital, porta plainte et le procureur ordonna l'ouverture d'une enquête. D'autant plus que c'est maintenant la deuxième femme au bout d'un espace très court, qui meurt au cours de l'accouchement, dans la même clinique et dans des conditions quasiment similaires.