Tunis - le Temps: C'était le vendredi dernier 5 janvier que la chambre criminelle a eu à juger, une affaire de meurtre, où fut victime un vieillard, suite à 65 coups de couteau, qui lui ont été assenés par un jeune d'à peine 18 ans, celui-ci n'eut aucune peine, à son arrestation de relater à la police, ainsi qu'au juge d'instruction, tous ses agissements de A jusqu'à Z avec tous les tenants et les aboutissants. Il déclara en effet, qu'il rendit visite à la victime dans son verger à Nâassen, un soir où il quitta la maison de ses parents après un différend qu'il eut avec eux. Il était donc désœuvré et chercher un endroit où passer la nuit, afin de se calmer et de reprendre ses idées. Il rencontra la victime en chemin et lui raconta sa mésaventure. Celle-ci lui proposa alors de venir passer la nuit chez lui. Toutefois, après lui avoir offert le logis et le souper, le vieillard lui fit part de ses viles prétentions, voulant abuser de lui. Il lui proposa de l'argent en contrepartie que l'accusé refusa. Le vieillard passa au système "D" essayant de l'obliger de se donner à lui, par la force, en le menaçant d'un couteau de cuisine. Cependant arrivé a ce stade, l'accusé commence à bafouiller pour donner à chaque fois une version différente dans ses multiples déclarations. En effet tantôt il affirmait qu'il avait agi par légitime de défense, en voulant éloigner la victime. Tantôt il soutenait qu'il était pris de colère, et arrachant le couteau de la main de celui-ci, il commença à lui asséner aveuglement plusieurs coups de couteau. Il ajouta qu'il vit à moment donné en la personne de ce vieillard, celui qui avait déjà abusé de lui par la menace, alors qu'il était enfant : Et plus il lui assénait de coups, plus il se libérait de ce complexe qui le suivait depuis l'incident dont il fut victime pendant son enfance. Après il attendit de voir le vieillard, gisant dans une mare de sang et agonisant, passer de vie à trépas et assistait imperturbable à cette horrible scène, affirmait-il au tribunal, devant lequel l'affaire était pendante depuis plus de deux ans. Pour cause : Une expertise médico-psychologique a été ordonnée par le juge afin de déterminer le degré de responsabilité de l'accusé. Les trois psychiatres désignés par le juge avaient conclu à la non responsabilité du jeune accusé, atteint de troubles mentaux et sujet à deux crises d'hystérie au cours desquelles il devient inconscient, et dont il fut l'objet au moment des faits. Un jeune homme qui avait lien de parenté avec l'accusé, comparut également devant le Tribunal, étant inculpé de complicité pour l'avoir aidé à fuir en lui trouvant une planque ou l'accusé se réfugia pendant quelque temps. Il déclara quant à lui que le jeune homme ne lui avait pas fait part du crime qu'il commit, mais lui avait tout simplement affirmé que le vieillard voulait abuser de lui. L'avocat de la partie civile plaida la responsabilité pleine et entière du jeune homme qui avait consenti à suivre la victime, qui n'avait fait que lui offrir le logis, ajoutant que la version de l'accusé déclarant que le vieillard voulait abuser de lui ne peut être conforme à la réalité, celui-ci étant gravement malade et venait de subir, une opération chirurgicale bien délicate et était encore en convalescence au moment des faits. S'étant constitué partie civile au nom de la famille de la victime, il maintint ses demandes aux fins des réparations dûes par l'accusé, à ladite famille, selon la loi. Quant à l'avocat de la défense, il se basa sur le rapport psychiatrique pour plaider la non responsabilité de son client, celui-ci ayant été reconnu, mentalement affecté. L'avocat du complice, ne put que suivre son confrère en soutenant que son client n'était pas au courant que le jeune qu'il avait essayé d'aider avait commis un meurtre. Le dernier mot reste au tribunal qui rendra bientôt son verdict.