Que se passerait-il si nous pouvions utiliser 100% des capacités de notre cerveau ? C'est cette question fascinante qu'explore le réalisateur Luc Besson dans Lucy, son nouveau film, où l'on retrouve au casting la pulpeuse Scarlett Johansson. Le long métrage s'est hissé la semaine dernière en tête du box-office américain. Il est actuellement sur les écrans français. Lucy est une étudiante vivant à Taïwan contrainte par de dangereux trafiquants de transporter dans son ventre une nouvelle drogue de synthèse. Sauf que cette mystérieuse poudre bleue va se répandre dans le corps de la jeune femme. Loin de la tuer, cette substance appelée CPH4 va lui permettre de développer les capacités de son cerveau, bien au-delà des limites connues. Et voilà Lucy capable de lire dans les pensées, de contrôler les télécommunications et bientôt de voyager dans le temps : la montée en puissance de l'héroïne constituant la trame du récit. Après trente minutes plutôt convaincantes, le film s'enlise rapidement dans les invraisemblances de son scénario, les motivations confuses du personnage principal et des délires métaphysiques. Reste la débauche d'effets numériques et des scènes d'action pour lesquelles le savoir-faire de Luc Besson n'est plus à démontrer. Plus un film de super héros qu'un film de science-fiction, Lucy réussit l'exploit d'être à la fois malin et grotesque, réjouissant et ridicule. Seule Scarlett Johansson devrait faire l'unanimité ici : l'actrice américaine est en effet irréprochable dans ce rôle de femme toute puissante perdant peu à peu son humanité. (Agences)