* Giacobbe doit-il faire ses valises? Pour les responsables du volley-ball tunisien la deuxième place obtenue en Afrique du Sud est bonne à prendre. A croire que le « six » national n'est plus en mesure de battre l'Egypte, du moins quand il s'agit de compétitions qui comptent et qui ont de l'importance...Etre deuxième ne semble pas déranger outre mesure les dirigeants d'un sport qui nous a habitués à beaucoup mieux. Ce qui nous interpelle et nous laisse pantois, c'est ce sentiment du devoir accompli que nous avons remarqué à travers les déclarations des responsables une fois revenus au pays...bredouilles... Et pourtant à Durban, théâtre de ce 16ème championnat d'Afrique, hormis l'Egypte, les autres formations étaient clairement de second plan. Le Kenya, le Mozambique, le Zimbabwe et bien d'autres formations sont encore à la traîne et leur niveau ne leur permet de faire que de la figuration. Même le Cameroun s'est présenté sans ses joueurs professionnels. En fait, être vice- champions d'Afrique c'est finalement comme si nous étions les derniers de la classe et cela ne semble pas affecter les gens de la FTVB.
Antonio Giacobbe contesté L'entraîneur national est loin de faire l'unanimité ces derniers temps. On lui reproche ses choix et surtout le fait de laisser certains joueurs faire la pluie et le beau temps. Nous pensons surtout à Ghazi Guidara qui serait le décideur, celui qui dicte sa loi et sa volonté à Giacobbe. L'Italien a certainement beaucoup apporté à notre équipe nationale, il a permis aux joueurs tunisiens de prendre part à des tournois de haut niveau, de découvrir un autre volley-ball grâce à ses relations et à ses connaissances mais sur le plan des résultats, les satisfactions ne sont pas nombreuses. Deux titres de champion d'Afrique ratés en 2005et 2007. Un podium raté lors des derniers jeux méditerranéens. Indéniablement, le volley- ball tunisien a besoin d'un nouveau souffle et nous ne pouvons nous satisfaire d'une médaille d'argent en 2001 lors des jeux méditerranéens de Tunis et un titre de champion d'Afrique en 2003. Après huit ans de règne, il faudrait penser à changer certaines choses. En fait, il faudrait choisir entre le technicien et les joueurs cadre, ceux-là mêmes qui, à deux reprises, ont échoué devant l'Egypte...Et qu'on ne vienne surtout pas nous parler de qualification au 2ème tour lors de la dernière coupe du monde. Il s'agissait bien d'une première mais la performance est à relativiser surtout quand on se rappelle la composition de notre groupe... Certains sont pour le retour à l'école tunisienne et le renouvellement de l'effectif de l'équipe senior. Les cadets sont les champions de demain et s'ils ne sont pas bien suivis, ils risquent de passer à côté d'une carrière internationale et c'est le volley-ball tunisien qui en sera le grand perdant...Ilyes Karamosli et Chokri Jouini sont les chefs de file de cette génération tout comme Marouène Garci sans oublier les Kâabi et Ben Brik. Nos cadets participeront à la prochaine CAN junior en 2008 et parmi ces jeunes, au moins quatre joueurs sont susceptibles de devenir des piliers de la sélection senior. Autant dire que le temps presse et qu'il est primordial de couver cette génération car derrière, c'est le néant et si on ne fait rien pour ces jeunes, la suprématie des Egyptiens risque de durer assez longtemps...Maintenant, il s'agit de savoir si tout cela sera fait avec Antonio Giacobbe ou un technicien tunisien. Quoi qu'il en soit, la réponse ne nous sera pas donnée dans les jours qui suivent puisque le technicien italien a un contrat en béton qui le lie à la FTVB jusqu'en décembre 2008. En outre, il sera encore là pour la coupe du monde au Japon et le tournoi qualificatif pour les jeux olympiques. D'autres rendez-vous importants attendent le volley-ball tunisien et ça sera fait avec les mêmes joueurs ou presque. On souhaite cette fois-ci qu'à l'arrivée, les satisfactions seront plus nombreuses et surtout concrètes...