Tous ces fainéants qui pullulent dans les terrasses des cafés du centre ville. Tous ces cafés qui poussent comme des champignons. Bah ! Il faut trouver une solution pour couper le cordon avec l'apathie et la flemme et donc pour briser cet amour parfait entre Tunisiens et cafés. Voilà une bonne résolution qui diminuera peut-être le nombre de cette clientèle qui passe sa journée sur les terrasses des cafés à observer l'anatomie des passantes. Même les femmes voilées n'échappent pas à la convoitise ... de la chair. C'est dire aussi que dans un café les Tunisiens qui restent fidèles à leur statut d'un peuple qui ne lit pas, ne daignent pas lire une page d'un livre. Sinon la lecture on la réserve à ces tabloïds de pacotille qui ne font que maintenir dans l'ignorance et la désinformation leurs lecteurs. Café crème, café amer. Le nôtre est certainement infecte à l'image d'un pays en perdition de ses valeurs. Y compris celles du travail et de l'apprentissage. Voilà que des voix hostiles s'élèvent pour rejeter cette décision selon laquelle on n'a droit qu'à une demi-heure pour s'attabler dans un café. Les trente minutes sont évidemment calculés à partir du moment où le client est servi. La facture fournie faisant foi. Mohamed Zarrouk, président de l'Organisation de Défense du Consommateur (ODC), qui s'est exprimé dans plusieurs médias a critiqué une décision qui selon ses dires pourrait « affecter le pouvoir d'achat du Tunisien » lequel est déjà fragilisé par les hausses des prix survenues ces derniers temps. Les détails de cette démarche seront certainement élucidées une fois les parties concernées y prendront part, à savoir ODC, les représentants du syndicat national des propriétaires des cafés et ceux du ministère du Commerce et de l'Artisanat. Il y a lieu de préciser que le propriétaire du café a le loisir de mettre en pratique cette décision ou de l'infirmer. Autre évènement survenu ces derniers temps concerne la possible libération totale des prix des boissons chaudes dans les cafés, un accord qui une fois sera conclu sera mis en vigueur à partir de 2015. Dans une déclaration accordée à l'agence TAP, le président de la chambre syndicale des cafés Fawzi Hanafi a fait savoir « que cet accord pourrait être conclu avec les ministère du Commerce et de l'Artisanat pour la libération totale des prix des boissons chaudes dans les cafés ou la régulation de la marge bénéficiaire sur les prix du thé et des variétés de café entre 40 et 50 millimes par tasse. » La même source a montré que la question de la libération des prix n'est pas nouvelle et « qu'elle a fait l'objet d'un accord signé en 2012 entre l'administration et la profession en vertu duquel les prix des boissons chaudes ont été libérées à l'exception de celui du thé dont le prix a été maintenu aux alentours de 300 millimes la tasse. » « La Tunisie est le seul pays dans le monde qui intervient pour fixer les prix des boissons chaudes. La Tunisie est aussi le seul pays qui autorise un mélange orge-café dans certaines variétés de boissons chaudes. » ajoute-t-il. Pour revenir à cette récente décision remarquons qu'elle est due probablement à la récente augmentation des prix du café moulu passé de 9 dinars à 10 dinars et 520 millimes. Une hausse justifiée par les pertes que subit chaque année l'Office national du commerce et qui a atteint 58.000 dinars en 2013. Il faudrait tout de même que des mesures soient prises pour garantir le droit à un service qui interdise tout dépassement comme la spéculation et la pratique des prix à la tête du client.