Après trois journées pas encore épurées puisque l'Etoile et le Stade Gabésien ne se sont pas encore rentrés, un bref bilan nous fait déjà constater qu'aucun club n'a fait un « sans faute », mais pas moins de cinq clubs n'ont pas connu la défaite. Et si le CSSfaxien n'étonne guère en trônant en tête, l'ESZarzis, qui lui tient compagnie se fait particulièrement remarquer. Et si l'ASDjerba, pour être nouvellement promue en ligue I, a des excuses d'être à la traine pour le moment ni l'ESMetlaoui ni surtout El Gaouafel ne peuvent dire autant. Enfin, des six équipes qui cherchent encore une première victoire, c'est bien l'Espérance qui déçoit le plus. Mais, nous dira-t-on, trois journées c'est à peine le dixième de la saison donc on peut estimer avec raison qu'on est encore trop loin du vif du sujet. La canicule du mois d'août, les débuts indécis de quelques entraîneurs suffisent à l'observateur pour ne pas prêter à ces trois journées un crédit qu'elles ne peuvent mériter. La perspective de la Coupe d'Afrique qui va mobiliser notre élite va encore être une cause de tergiversation de nos clubs dans leur optique de l'avenir. Il faudra attendre l'automne pour qu'une première allure qui, sans être de croisière, sera assez sérieuse pour nous permettre de voir plus clair. En attendant, il va falloir expédier dès aujourd'hui la quatrième journée qui peut ne pas être formelle qu'elle paraît. Car elle peut faire du CSSfaxien, seul leader, comme elle risque de donner une autre allure à l'Espérance du Sud. Journée qui peut aussi pousser l'Espérance de Tunis à s'enliser dans les sables mouvants de la médiocrité. Elle sera, par ailleurs, un test sérieux pour le Stade Tunisien jusque là sans reproches à tout point de vue mais qui ne semble pas à l'abri d'une autosatisfaction facile à attraper comme une maladie inattendue. De l'Etoile on ne peut parler d'une telle maladie pour le moment, tout au moins, car elle sait que sa dernière victoire demande quand même d'être confirmée. On ne voit pas, à vrai dire, une seule des huit rencontres programmées qui a des arguments pour faire de la journée une simple formalité. Le Club Africain pourrait se trouver sous la pression à laquelle son propre public va le soumettre au souvenir du jeudi dernier, ne sera pas le dernier obstacle à devoir sauter pour dominer un adversaire qui, normalement ne devrait pas faire le poids devant lui. Il serait très difficile de choisir pour cette quatrième journée, une tête d'affiche qui s'imposerait. La logique aurait voulu que le choc de Bizerte, ornerait le haut de l'affiche. Mais, quand on pense que l'Espérance et le CAB n'ont marqué chacun que deux buts et qu'à leur inefficacité ils ont ajouté un fort dosage de médiocrité on hésiterait à leur accorder un tel privilège. Tant qu'à faire il serait injuste d'écarter du haut de l'affiche le très difficile déplacement de l'Etoile à Gafsa, le duel JSK-Metlaoui pour son équilibre théorique et surtout le redoutable voyage de Zarzis à Monastir. Ainsi, sans tête d'affiche élue, la journée pourrait plaire à tous les goûts. Et sans attraction que la valeur technique imposerait, chaque public choisira ce que sa passion lui recommande soit son propre club.