A quelques jours de l'aïd, les pâtisseries et les femmes au foyer ont mis les bouchées doubles pour préparer les délices de cette fête. Cette année, la baisse du prix des amandes entre 3 et 23%, la stabilité des prix des autres types de fruits secs et la diversité de l'offre permettent au consommateur une liberté de choix. Ce sont seulement les noisettes et les pistaches qui ont connu une augmentation par rapport à l'année dernière.
Des rabais importants ont été enregistrés allant de 5 à 20% et ce dans un grand nombre de pâtisseries tunisiennes du Grand Tunis. Cette mesure sera généralisée sur l'ensemble du pays et à travers toutes les régions afin que le consommateur puisse faire son choix et acheter ce qu'il désire à des prix abordables. Les magasins de prêts-à-porter sont aussi en pleine période de commerce. Ils restent ouverts jusqu'à des heures tardives de la soirée. Des expositions et des foires sont également organisées à Tunis et ailleurs avec une offre diversifiée au niveau de la qualité, du prix et des modèles.
Une tenue coûte entre 33 et 95d Les prix de la tenue varient entre 33d et 60d pour les vêtements locaux, entre 44 et 95d pour les vêtements locaux de haute qualité et entre 50 et 86d pour les vêtements importés de Turquie, de Syrie et d'Asie. Toutefois, il est à signaler que nombreux tunisiens ont profité de la période des soldes qui s'est achevée avant quelques jours de ramadan pour acheter les habits de l'aïd surtout que la saison d'été semble encore se poursuivre. Cela a permis de faire baisser le coût global de la tenue de l'aïd vu que les manteaux ne sont plus indispensables. Les jouets des enfants ont aussi connu une baisse au niveau des prix. Des promotions et des réductions sont appliquées dans certains magasins. On s'attend à une grande affluence sur ces produits spécialement durant la dernière semaine de ramadan.
Commerçants, contrôle et l'éternel jeu du chat et de la souris De leur côté, les services de contrôle économique se sont intéressés ces derniers jours aux commerces nocturnes : prêts-à-porter, cafés, espaces de loisirs, fruits secs, jouets, pâtisseries... A travers leurs visites, qui ont atteint durant les vingt jours de ramadan 67892, ils ont axé le contrôle sur la qualité des produits et des services offerts. 7715 infractions ont été relevées dont 260 pour le prêt-à-porter et les chaussures et 147 pour les cafés. 28% du total des infractions ont concerné la facturation, 36% sont relatives au non affichage du prix et 19% se rapportent à la hausse des prix. Il convient de souligner que le grand lot des infractions a été enregistré dans les légumes et les fruits avec un total de 3061 infractions. Ce secteur est suivi par les produits alimentaires (1646 infractions), les œufs (883 infractions), les viandes (549 infractions), le prêt-à-porter, les poissons (255 infractions), les boulangeries (181 infractions) et en bas de la liste on trouve les cafés. Ceci étant, le nombre d'infractions relevées ne révèle pas la réalité. Les dépassements dans les cafés sont beaucoup plus importants surtout au cours du mois de ramadan où on exige des consommateurs de prendre un plat de pâtisseries et une bouteille d'eau à part la consommation normale. Dans d'autres lieux, même l'entrée devient payante. Les cafés ne sont plus servis, on sert plutôt les jus et les cocktails. Dans les cafés qui ne sont pas mixtes, on se croit dans des casinos. Le jeu de cartes prend une autre tournure et se transforme en jeu de hasard avec des sommes d'argent misées sur la table. Ceci nécessite un contrôle plus sérieux, notamment de la part des services du ministère de l'Intérieur.