Seulement trois résultats positifs sur les huit que comportait le week-end. Les cinq parités ont touché en particulier les cinq premiers du classement, leur causant un arrêt brutal dans leur avance. Si le premier résultat positif a permis à l'Etoile de Metlaoui de quitter la lanterne rouge et coûter à l'USMonastir sa première défaite et d'encaisser son premier but de la saison, les deux autres, œuvres de l'Etoile et de l'Espérance viennent de porter la première au plus haut du tableau avec l'avantage d'une éventuelle échappée si elle gagne son match en retard et à la seconde en plus de l'amplitude de son score qui fait de sa ligne d'attaque la meilleure, il la place désormais en cinquième position donc dans la zone qui permet de jouer les premiers rôles. En plus d'avoir enregistré la première victoire de Metlaoui et le premier échec de Monastir, la cinquième journée s'est offerte le luxe de compter le plus grand nombre de buts (23) depuis le début de la compétition. Et si aucun recevant n'a perdu, sur les huit qui ont dû se déplacer, quatre ont tiré un relatif avantage en réalisant le nul. Et si toutes ces péripéties ne donnent qu'une légère modification au décor quant à la hiérarchie actuelle, il serait juste et pertinent de relever l'irruption discrète de l'Etoile sur le devant de la scène de la compétition et surtout sa virginité totale. Ce qui fait désormais d'elle un élément dont il faudra bien tenir compte quand le championnat aura atteint sa vitesse de croisière ; Quant aux rencontres elles mêmes de ce week-end disons qu'avant que Zarzis et Gabès n'annoncent la stérilité, la veille, Jerba et le Zouiten avaient totalisé chacun quatre buts. Samedi a vu, en effet, des rencontres réellement vivantes où la force de réaction de l'ASD et surtout du Stade Tunisien a été pleinement apprécié. Le lendemain c'est l'Espérance qui sans créer la surprise de vaincre a néanmoins surpris par l'amplitude du score. Si l'ASG n'a pas à rougir de la défaite, elle a le devoir de se pencher sérieusement sur la faiblesse défensive. Pendant ce temps, l'Etoile, sans faire d'éclat particulier, s'est contentée d'être réaliste. Sa pugnacité peut lui permettre des lendemains qui rappelleront un passé que ses amoureux gardent dans leur mémoire collective. Qui pourra reprocher au CAB et à l'Avenir de la Marsa d'avoir joué la prudence pour se contenter du nul quand on sait que l'ESZarzis est encore invaincu et que le Stade Gabésien a fait souffrir bien des grands chez lui. A Metlaoui, l'USMonastir n'a pu empêcher la trop longue série de nuls glânésde se rompre. L'ESMetlaoui, il est vrai avait un besoin pressant de connaître enfin la victoire. Avions-nous tort d'avoir accordé, tant d'attention au sommet de Sfax ? En tout cas, il a été visible que les deux protagonistes lui attachèrent beaucoup d'importance. A un point tel que ni leur public ni leurs joueurs n'ont pu tenir le rôle qu'on était en droit d'attendre. Passons sur le public dont on ne peut que déplorer le comportement et examinons la manière des acteurs. IL est incontestable que les Clubistes de Tunis ne se sont pas encore débarrasser de leur complexe de timidité sinon du peu de confiance qu'ils ont encore de leurs moyens réels. Les Sfaxiens par contre, ont montré tant de fébrilité dans leurs mouvements qu'elle ne peut être l'effet de seulement l'importance du débat. Ce fut comme une angoisse de décevoir qui va peut être chercher sa cause dans les dernières rencontres de la saison dernière. Les huit buts réussis cette saison n'ont pas suffi à éteindre ce trac. Toujours est-il que ce sommet n'a pas atteint toutes ses promesses et qu'en parallèle aucun des deux candidats en puissance au titre ne s'est déclaré dimanche avec assez de convictions. Cela peut donner des idées à l'Etoile qui vient de montrer le bout de son oreille.