Première victoire d'El Gaouafel. Il ne reste plus que l'O.Béja et l'ESHammam-Sousse à ne pas connaître encore le succès cette saison. Cet événement survenu à Gafsa au détriment du CSSfaxien n'est pas le seul à particulariser la journée. Car, entre ce premier échec des Sfaxiens, celui plus large de l'Etoile a marqué les esprits. Entre samedi et dimanche, beaucoup de choses se sont passées. La plus importante peut-être est de voir, à ce stade avancé de la compétition outre le Club Africain, un seul club à ne pas connaître la défaite. Ce n'est ni un leader habitué à la chose, ni un ambitieux qui brandit un défi. C'est tout simplement le nouveau promu. Ainsi, le Stade Gabésien a encore fait des siennes. Il est allé à Hammam-Sousse arracher son troisième nul à l'extérieur. On ne peut que saluer la performance. Comme performance, il y a lieu de signaler la large victoire de l'USMonastir sur l'Etoile. Et si on ajoute le succès du Club Africain sur l'Espérance, cela nous donne une nouvelle physionomie des classements. Si, en dépit de sa première défaite, l'Espérance reste à la tête de la poule A, avec trois bons points d'avance, dans la poule B, non seulement, le CSSfaxien passe à la quatrième place, mais même l'Etoile se voit contraint de partager son leadership, avec son vainqueur monastirien. Et si dans la poule A, le CAfricain le CAB et la JSK se côtoient dans un point et gardent les mêmes chances de rattraper l'Espérance, les perturbations du Stade Gabésien en poule B, ont fait bien des dégâts collatéraux comme en particulier, le renvoi du Stade Tunisien à la cinquième place du classement. A la veille, de la dernière journée de l'aller, il devient urgent de penser au classement car après la pause qui va s'installer pour plus d'un mois, le compte à rebours commencera. En dehors des exploits de l'USM, du Stade Gabésien et surtout celui d'El Gaouafel, la sixième journée s'est bien sûr distinguée par d'autres événements. Et si le derby de Tunis a, comme d'habitude accaparé l'attention générale, l'exiguïté des scores en poule A a démontré la farouche résistance dont on fait preuve les supposés désavantagés sur le terrain de l'adversaire. Ainsi, l'Avenir a éprouvé énormément de difficultés dès samedi pour venir à bout des Béjaois. Le lendemain, la JSK et le CAB qui, en première période, ont dominé le jeu, ils ne sauvèrent leur avance au score en deuxième mi-temps, tant l'O.Kef et l'ESZarzis, les ont forcés à se replier en défense. En poule B, hormis aussi le derby sahélien, tout s'est passé dans l'étroitesse. Deux nuls ont sanctionné Stade Tunisien-CSHammam-lif et ESHS-Stade Gabésien. Un seul but de moyenne pour trois rencontres. Ç'aurait été trop pauvre pour cette poule si l'USMonastir n'est venue compenser ce manque d'efficacité. Pour ce derby on ne manquera pas de se poser la question qui s'impose : Qui a précipité l'effondrement de l'Etoile ? La supériorité de l'adversaire ou sa propre faillite défensive. Les deux assurément. Ce qui devra provoquer une remise en cause de la politique de rajeunissement outrancière que l'Etoile semble avoir adopté cette saison. Venons-en maintenant à ce fameux derby de Tunis. La défaite de l'Espérance ne doit pas être imputée à sa seule défense. Ce serait faire injure au Club Africain. Car, celui-ci a presque frôlé le parfait. Dans sa conception du jeu et dans sa détermination de démontrer ses véritables potentialités qui sont immenses. Et il a pleinement réussi. Cela dit, les défauts de l'Espérance, archi-connus, se sont étalés cette fois avec netteté. Le réalisme, si loué des Espérantistes, n'a pas suffi à lui faire éviter un échec. Le score aurait pu être tout autre si le Club Africain avait mieux exploité l'affaissement de son adversaire durant le quart d'heure qui suivit le deuxième but clubiste. Comme l'Espérance aurait pu égaliser dans les cinq dernières minutes quand Iheb Msakni a raté sa reprise de volée. Beau vainqueur a été en fin de compte, le Club Africain. Pas tout à fait décevant, l'Espérance. Le derby n'a pas trahi, dans l'ensemble, ce qu'on attendait.