Le personnel de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) observe, aujourd'hui, une grève à laquelle a appelé son Syndicat général relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Ce syndicat reproche aux différentes directions générales et à la tutelle de n'avoir pas tenu compte des accords conclus. La liste déborde de revendications. Les revendications du syndicat concernent l'augmentation des salaires, l'élaboration d'un statut pour le personnel de la Caisse, les nominations dans les postes de fonction, les recrutements, la prime de contagion, la méthode de calcul de la prime du 13ème mois, l'unification des pensions de retraite pour les agents du secteur et dans toutes leurs catégories, le don de l'Aïd, la facilitation du travail des commissions d'investigation et de reddition des comptes contre tous ceux qui avaient trempé dans des malversations financières ou administratives et l'unification des mesures et avantages servis aux agents des différents établissements de la Caisse... Le syndicat s'élève contre la tergiversation de l'administration et son non respect des engagements pris. Il l'a tient pour responsable de la détérioration du climat à l'intérieur de l'entreprise. Le syndicat appelle à l'application immédiate de tous les accords conclus afin de préserver le climat social. La grève d'aujourd'hui concerne le personnel travaillant dans toutes les administrations centrales, régionales et locales, les cliniques de la CNSS, le Centre de recherches et d'études sociales, le centre de fabrication de matériel orthopédique...Les agents de ces institutions exerçant dans le Grand Tunis comptent se rassembler aujourd'hui, vers 10h du matin à la Place Mohamed Ali. A l'intérieur du pays, les agents se rassembleront devant les directions régionales de la CNSS. Imbus d'un sens aigu du devoir et de nationalisme, surtout que la santé des citoyens fait partie des soucis des syndicalistes, ceux qui exercent dans les cliniques sont appelés à dispenser les services de dialyse et assurer la fourniture de médicaments pour les malades. Au cas où les revendications des grévistes ne seraient pas satisfaites, les membres du syndicat comptent engager un sit-in illimité juste après la grève dans les locaux des directions générales. Ces sit-in seront tenus par tous les syndicalistes du Grand Tunis. Belgacem Jomni, secrétaire général du syndicat, somme la Direction générale de la CNSS qu'il y aura passage à un cran supérieur au cas où les revendications exprimées ne seraient pas satisfaites. Il a signé un communiqué dans lequel, il affirme que si l'administration temporise dans l'application des accords conclus et ne répond pas positivement à toutes les revendications dont l'augmentation des salaires, la majorité des agents avait proposé l'entrée dans une grève ouverte et illimitée à compter du 10 octobre prochain. La décision sera prise par l'Assemblée générale qui se tiendra, aujourd'hui à la place Mohamed Ali. Par ailleurs, la voie du dialogue reste ouverte. Le syndicat appelle l'autorité de tutelle et les différentes directions générales à entamer un dialogue sérieux et responsable qui mène à l'application immédiate de tous les accords conclus. Dans une déclaration au Temps Rchid Barouni, Pdg de la CNSS affirme que « le syndicat revendique globalement deux choses. La première est l'augmentation des salaires. La seconde est l'application des accords. Pour les augmentations de salaires, des négociations sont en cours entre le Gouvernement et l'UGTT. Tout dépendra de l'issue de ces négociations. C'est une revendication dont la satisfaction n'est pas du ressort de la Direction générale de la CNSS. Pour le deuxième point, l'essentiel des accords est en cours d'application. Certains points reviennent à la politique générale du pays. Ce n'est pas à la Direction générale de la CNSS d'en décider ». Du moment que les négociations salariales dans le secteur public sont engagées, est-ce logique de demander une augmentation à part pour un établissement public comme la CNSS indépendamment du contexte général ? Dans ce cas pourquoi pas des augmentations dans les autres institutions publiques sans attendre la fin du dialogue 7+7 ?