Un mouvement de grève a été déclenché au cours de la semaine dernière à la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale, la Caisse Nationale d'Assurance-Maladie et à la CNSS, suite au mot d'ordre de grève lancé par le syndicat national des Caisses sociales relevant de l'UGTT, et ce, afin de protester contre les retards successifs enregistrés dans les négociations sociales concernant ses personnels. En effet, plus d'une année après le 1er mai 2008, le 7ème round des négociations sociales retient encore en haleine les agents de ces caisses publiques où les accords sur les augmentations salariales pour les années 2008, 2009 et 2010 n'ont pas encore été signés. Ainsi, plus de 17 réunions de pourparlers entre les représentants du personnel et ceux de l'administration n'ont pas permis d'arrondir les angles et ce malgré la réunion qui a même regroupé le ministre des Affaires Sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'Etranger avec quatre membres du bureau exécutif de l'UGTT et qui n'a pas abouti à un compris acceptable des deux parties. Deux réunions d'arbitrage chapeautées par l'inspection du travail n'ont pas, non plus, permis de rapprocher suffisamment les points de vue.
Chacune des parties campe sur sa position Il faut noter que les négociations ont buté sur la masse globale des augmentations salariales et sa ventilation entre les diverses rubriques. Ainsi, le côté syndical demande la révision des salaires et une liste d'autres revendications spécifiques avec la généralisation spécifiques comprenant notamment la généralisation de l'indemnité de compensation (sécurité sociale), la régularisation de la situation des médecins dans les polycliniques de la CNSS, la généralisation de l'indemnité de contagion sur les agents de la CNAM, la hausse de la valeur des tickets de restaurant et de l'indemnité de départ à la retraite, le reclassement du personnel paramédical et technique, la régularisation de la situation des contractuels et l'arrêt du recrutement des contractuels. L'administration, de son côté, avance que certaines demandes syndicales ne respectent pas la réglementation en cours, notamment en ce qui concerne certaines régularisations et reclassements qui nécessitent l'harmonisation du cadre juridique. L'administration a demandé l'ajournement de ces questions à une date ultérieure. Pour les augmentations salariales, l'administration a avancé des propositions concordantes avec les moyens des Caisses sociales et en harmonie avec la moyenne des révisions des salaires accordés lors du 7ème round des négociations sociales. Mais l'administration regrette que les efforts déployés pour rapprocher les points de vue n'aient pas abouti.