Serait-ce la fin des pressions inflationnistes ? Depuis le mois d'août 2014 et jusqu'au mois d'octobre de la même année la hausse généralisée des prix à la consommation familiale s'est maintenue à 5,6%. Même si le niveau d'inflation reste très élevé, il s'écarte légèrement du seuil alarmant des 6% enregistrés au début de l'année en cours. Rappelons qu'au mois d'octobre 2013, le taux d'inflation s'est situé aux alentours de 6,2%. Aujourd'hui la légère contraction des prix des produits alimentaires et boissons a permis de rabaisser la pente. Mais est-ce suffisant ? Le couffin de la ménagère et le pouvoir d'achat du consommateur ne ressentent toujours pas cette détente de prix fréquemment annoncée. En moyenne, les prix des produits alimentaires et boissons ont augmenté au cours des 10 premiers mois de l'année 2014 de 7%. Ce qui n'est pas du tout négligeable surtout si l'on tient compte de la ventilation des prix par produit. Le bulletin mensuel de l'INS fait montre d'une hausse exorbitante de 11.4% des prix des fruits et fruits secs. D'ailleurs pour certaines classes sociales, les fruits seront hors de portée pour faire désormais partie des produits de luxe. Les prix affichés sont inabordables. Idem pour les prix des poissons qui ont enregistré en moyenne une hausse de 8,1%. C'est dire que le couffin de la ménagère devient de plus en plus facile et léger à porter tellement la ménagère se trouve dépourvue de quoi le remplir. Tout le monde parle aujourd'hui de la nécessité de contenir les tensions inflationnistes et de préserver le pouvoir d'achat du consommateur. Oui mais comment ? En attendant les prix continuent leur flambée. Toujours selon le bulletin de l'INS publié hier, les prix des produits du textile-habillement et des chaussures ont augmenté en moyenne de 7% au cours des 10 premiers mois de l'année. Les factures de la STEG et la SONEDE s'embrasent La catégorie logement et énergie domestique n'est pas mieux lotie. En effet, une hausse des prix de 6,4% a été relevée au mois d'octobre 2014. Une hausse expliquée par la montée de 10,1% de la facture de l'électricité et du gaz et de 7,5% de la facture de la SONEDE. Dire qu'on parle de la stabilisation voire de la contraction du niveau d'inflation, au moment où tout explose. La courbe descendante du niveau de l'inflation n'est pas ressentie par le consommateur lambda ne trouvant aucun avantage et qui continue de payer très chers ses achats de consommation courante. Aujourd'hui on parle d'une accalmie du niveau d'inflation et de la baisse des tensions inflationnistes. Toutefois rien n'est joué d'avance. L'année 2015 s'annonce cruciale. Les défis à relever sont nombreux et les partis politiques toute couleur confondue à les croire privilégient l'amélioration du pouvoir d'achat du consommateur et le placent à la tête de leurs préoccupations. Reste à savoir s'ils disposent réellement des moyens de leurs ambitions ?