On le sait que trop bien, et les statistiques ne font que confirmer cette certitude, les périodes de fête voient le nombre d'accidents augmenter effroyablement. L'année dernière, durant les deux jours de l'Aïd, à proximité du grand Tunis, 22 personnes ont trouvé la mort sur les routes. Le plus horrible reste celui-ci qui a coûté la vie à 5 personnes d'une même famille à Kasserine. A cet effet, et comme chaque année, l'Association Tunisienne de la Prévention Routière organise une campagne de sensibilisation ciblant tous les usagers de la route et traitant des thèmes suivants : la fatigue, le port de la ceinture, les dangers de l'alcool, la vitesse et le téléphone portable Cette campagne se déroule en deux temps : Hier et aujourd'hui, elle concerne les stations de péages et les stations de transport terrestre où des bénévoles de l'association vont à la rencontre des conducteurs et autres usagers de la route les appelant à plus de prudence au volant. Des dépliants définissant les principales causes d'accidents et leurs conséquences sont distribués. Pendant les deux jours de l'Aïd, d'autres bénévoles se rendront dans les lieux fréquentés par les familles : parcs d'attractions et autres, pour leur rappeler que « prudence sur la route est mère de sûreté ». Les thèmes choisis pour cette année sont très significatifs. Puisque longtemps ignorée, la fatigue apparaît aujourd'hui comme l'une des principales causes d'insécurité, en particulier sur autoroute. Ses causes sont multiples : manque de sommeil, médicaments, alcool, surmenage, le contexte (chaleur, froid, conduite le soir,...), l'état d'esprit (inquiétude, agacement...) sans oublier la conduite en elle-même. En effet, après 30 minutes au volant, la vigilance diminue ; après 2 heures, elle fléchit dangereusement. Voilà pourquoi il est utile d'essayer de faire une petite sieste de 20 ou 30 min avant de prendre la route ou bien encore de s'arrêter dans les aires de repos pour se « dégourdir » les jambes et s'aérer un peu. Les signes avant coureurs d'un état de fatigue quand on conduit sont, par exemple, les démangeaisons, l'envie de changer de position, une raideur dans la nuque, picotement dans les yeux, somnolences...Cette fois, plus de doute, il faut s'arrêter. Le port de le ceinture, on ne le rappellera jamais assez. Ce simple « clic » peut sauver la vie. Chaque année, on pourrait ainsi s'éviter des centaines de morts. Une collision, à 50 Km/h, d'une personne « non ceinturée » équivaut à tomber du troisième étage d'un immeuble. La ceinture de sécurité permet d'empêcher que l'occupant soit projeté à l'intérieure de l'habitacle ou pire encore d'être éjecté en dehors de la voiture. Et ce qui vaut pour le conducteur vaut également pour les passagers. Un passager arrière qui ne s'attache pas peut se transformer en projectile meurtrier, blesser ou même tuer, le passager avant. Sans oublier le passager enfant, qui lui, souvent, voit ses chances de survivre après un accident « non attaché » quasi nulle. Toujours à la vitesse de 50 Km/h, le poids est multiplié par 33. Par ailleurs, l'alcool au volant demeure l'une des causes responsables d'un bon nombre d'accidents, surtout durant la période des fêtes. A cet effet, il est indispensable d'appliquer le le principe du conducteur désigné : celui qui prend le volant c'est celui qui ne boit pas et oser refuser de monter dans la voiture d'un conducteur qui a trop bu. La vitesse est le facteur principal d'accidents : 29,79 % du total des morts et 20,10 % des blessés pour l'année 2006. En cas d'accident, plus la vitesse est grande, plus le choc est violent et plus les conséquences sont graves. Le portable au volant est aussi un facteur important provoquant un bon nombre d'accidents. C'est pour cela, que l'une des premières choses à retenir est qu'en téléphonant au volant on multiplie par 4 les risques d'avoir un accident et même par 6 les cinq premières minutes de consommation. L'attention portée à la conduite diminue et en cas d'imprévu, le temps de réaction est divisé par deux. Lors de la communication, le conducteur se concentre sur le devant de la route, regarde moins souvent ses rétroviseurs, fait moins attention à la signalisation et aux autres usagers.