Le peuple tunisien aura, dans quelques jours, un rendez-vous décisif avec la démocratie, la liberté et le devoir national où il va choisir le président de sa république. C'est une échéance cruciale interpellant une myriade des Tunisiens, citoyens et société civile. Quel est le rôle, donc, que pourraient jouer les composantes de la société civile dans cette période électorale ? Au lendemain de la révolution, la société civile s'est engagée dans des projets, actions et discours sur la transition politique en Tunisie. Notre pays connaît actuellement une métamorphose sociopolitique importante qui offre des conditions opportunes d'édifier une culture démocratique, de promouvoir l'équité et l'inclusion sociale ainsi que de renforcer l'engagement civique chez les citoyens. Ce contexte d'effervescence de la vie associative nous renvoie directement au rôle que pourraient jouer des associations comme ATIDE, des organisations nationales comme l'UGTT ou encore des unions comme l'Union des diplômés chômeurs dans cette période cruciale du processus électoral présidentiel à travers une prise de position explicite soit-elle ou implicite en faveur ou contre un bord politique bien particulier. La société civile se trouve face à un devoir, le devoir impartial d'agir à la lumière de la conjoncture dans laquelle évolue notre Tunisie d'aujourd'hui, car le contexte actuel ne permet pas de rester inerte. Mouldi Jendoubi, Secrétaire Général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) estime que le rôle principal de l'Union est la vigilance avant tout sur tous les événements qui pourraient se produire lors de cette période sensible. Le dialogue national qui englobe UGTT, LTDH, UTICA et Ordre des avocats tunisiens vise essentiellement à lutter contre la discrimination ainsi qu'à promouvoir un climat général d'accalmie. Il espère ainsi pour la centrale syndicale de ne pas rencontrer de problèmes pendant cette période fort sensible. Il indique de plus, que la présence du Quartet est une présence provisoire et non permanente loin de toute institutionnalisation, il sera, cependant, toujours disponible mais pas sous sa forme actuelle. Pour sa part, Moez Bouraoui, Président de l'Association Tunisienne pour l'Intégrité et la Démocratie des Elections (ATIDE) affirme que le rôle de cette association est de garantir un climat d'entente et d'harmonie ainsi que de s'assurer que les violences verbales ne se traduisent pas en violences physiques sur le terrain. M.Bouraoui nous a, également, fait part du projet de l'association : « Men Benzart El Tataouine , Tounes wahda mouch thnin » venant sous forme d'une campagne de sensibilisation aux violations pouvant éventuellement se produire d'ici le jour du scrutin et lancée en premier lieu, sur les réseaux sociaux et se concrétisant par la suite dans pas plus de 48 heures. Cette campagne vise à éliminer toute sorte de violence, d'exclusion politique, et de discrimination basée sur le régionalisme. Le Président de ATIDE affirme en outre, que l'Association se chargera de l'observation des infractions éventuelles lors la campagne électorale pendant toute cette période ainsi que, bien évidemment, le jour du scrutin. Les organes de la société civile semblent avoir de bonnes intentions, prêts à œuvrer pour l'amènement à bien de processus électoral. Seul, le temps pourra nous prouver leur efficience et l'efficacité de leurs efforts !