Le Temps-Agences - Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré hier que la Turquie serait prête à payer le prix d'une intervention en Irak si elle décide de lancer une offensive transfrontalière contre les rebelles kurdes basés dans ce pays. "Si une telle option est choisie, quel que soit son prix, il sera payé", a-t-il affirmé, répondant à Ankara à une question d'un journaliste sur les répercussions internationales d'une telle décision, qui risque de mettre à rude épreuve les relations avec Washington et Bagdad. "Il pourrait y avoir des pour et des contre par rapport à une telle décision, mais ce qui est important, ce sont les intérêts de notre pays". "Nous faisons les préparations nécessaires pour être prêts, au cas où nous décidions d'opérations transfrontalières, si nous n'avons pas la patience de perdre plus de temps", a souligné M. Erdogan, ajoutant que ces deux dernières semaines, les attaques des rebelles avaient fait 30 morts dans les rangs turcs. Il a également observé que la Turquie cherchait depuis longtemps à obtenir la coopération de l'Irak et des Etats-Unis, mais qu'il n'y avait pas eu de répression contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Irak.