Le calme s'est rétabli hier matin à Ben Guerdane (Gouvernorat de Médenine), après une journée entière de tension et de troubles jeudi, à cause de la visite d'une délégation gouvernementale qui n'a pas apporté des solutions aux revendications présentées par les habitants de la région. Les habitants revendiquent le développement et la réorganisation du poste-frontière de Ras Jédir, pour donner plus de fluidité au passage des marchandises, selon certains citoyens de la localité. Ils ont expliqué, dans des déclarations à la correspondante de l'agence TAP que la visite de la délégation gouvernementale, en pareilles conditions de tension, nécessite des mesures urgentes pour satisfaire des revendications pressantes et calmer les esprits, mais, en l'absence de solutions, il aurait été préférable que la délégation ne visite pas la région. Les mouvements de protestation se poursuivent contre les agissements des agents de la sécurité, face aux protestataires. Ainsi, les chauffeurs de taxis de Ben Guerdane ont observé un sit-in pour protester contre les violences commises par des agents de la sécurité sur deux de leurs confrères, d'après leurs allégations. Ce mouvement intervient après un autre sit-in organisé, il y a deux jours, par les agents municipaux pour les mêmes raisons. Entretemps, la cellule de crise de Ben Guerdane devait tenir une réunion, hier après-midi, pour examiner la situation et préparer les prochaines actions, d'après les informations fournies par le président de l'Union locale de l'industrie, du commerce et de l'artisanat. * Le blessé de Dhehiba "va bientôt quitter l'hôpital" Houssine Meliana, blessé lors des mouvements de protestation de Dhehiba (Gouvernorat de Tataouine), "va quitter l'hôpital, au cours des prochains jours, après avoir subi une intervention chirurgicale au niveau de la poitrine et a commencé à guérir", a indiqué Mounir Bouaziz, le chef de service de réanimation de l'hôpital universitaire Habib Bourguiba de Sfax, dans une communication téléphonique avec la correspondante de l'agence TAP dans la région. Il a expliqué que "le blessé avait été atteint au niveau de la colonne vertébrale ce qui a endommagé la moelle épinière et causé une paralysie qui va l'obliger à utiliser une chaise roulante", ajoutant que "cette blessure est difficile à soigner et ne peut faire l'objet d'une nouvelle opération chirurgicale, mais qu'il est possible qu'il en guérisse, grâce à l'évolution de la médecine". Les affrontements de la délégation de Dhehiba, samedi dernier entre manifestants et forces de la garde nationale avaient fait un mort et plus de 10 blessés.