Le compte à rebours de la finale aller de la Champion's League africaine hante tous les esprits et alimente toutes les discussions dans la grande région du Sahel. Les Etoilés s'apprêtent à disputer, dans une semaine exactement, leur troisième finale de cette prestigieuse épreuve face à leurs vieilles connaissances, les « Ahlaouis » du Caire. Mais, auparavant, ils auront à en découdre avec un autre challenge non moins important : un match de la 7e journée du championnat local face aux « Cigognes » de Béja. Une rencontre qui, sur le papier, s'annonce à la portée de l'actuel leader de la compétition. Apparemment, tout plaide en faveur d'un autre succès des protégés de Bertrand Marchand. La forme actuelle éclatante des étoilés ; les dynamiques des victoires qu'ils entretiennent ; la valeur et la qualité de leur effectif ; l'écart au classement et le fait d'évoluer à domicile. Autant de facteurs qui font que les Sahéliens sont les favoris logiques du débat de cet après-midi. Cependant, il faut avouer que toutes ces considérations ne sont que de l'encre sur papier car le terrain a une autre vérité. Il ne faut surtout pas mésestimer l'équipe béjaoise avide de réhabilitation après la série de contre-performances réalisée ces derniers temps. Côté béjaois, on ne désespère en effet pas de créer la sensation de la journée en arrivant à piéger le leader at-home, surtout que, par un passé récent, l'équipe locale a souvent trouvé quelques difficultés pour venir à bout des Nordistes.
Une répétition générale En dépit des nombreuses absences annoncées ; Nefkha, Ben Fraj, Ben Nasr (suspendus), et peut être Ogunbiyi et Mériah (tous les deux ménagés), Ghezel et Chermiti (rentrés d'un long voyage aux Emirats), le match d'aujourd'hui face à l'OB revêt une importance particulière pour l'Etoile. D'abord, il s'agit du match de la confirmation de la marche triomphale actuelle en championnat. Il y a une place de leadership à conserver et un prestige à honorer. Contre une équipe mal classée, il ne faut pas jouer avec le feu et vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. C'est ce genre de match qu'il faut gérer avec tout le sérieux requis. Ensuite, le staff technique de l'Etoile fait de ce match un tremplin pour aborder la semaine dans les conditions psychologiques les plus optimales. Il est conçu comme une répétition générale sérieuse avant le rendez-vous tant convoité de samedi prochain face aux rivaux égyptiens. Des joueurs comme Mejdi Traoui, manquant terriblement de compétition, Gilson Silva, manquant encore d'inspiration, ou encore comme Msaddek Hasnaoui à la recherche de la confirmation de son immense talent, et Mehdi Ben Dhifallah, en quête d'une confiance légèrement affectée, pourraient saisir leur chance pour s'imposer au sein d'un onze rentrant où les places de titulaires sont désormais chères à conquérir. Marchand, prendrait-il le risquer de se passer des services de quelques titulaires ? On serait amené à formuler cette hypothèse, si l'on se référait à l'avant-dernière séance d'entraînement (jeudi après-midi). Séance au cours de laquelle le coach français a relégué Gilson et Ogunbiyi, à titre d'exemple, dans l'équipe « B » où figuraient, entre autres, Nefkha et Ben Nasr, automatiquement suspendus. En contrepartie, dans le groupe des titulaires, il avait aligné Jaouachi dans les bois (Mathlouthi n'étant pas encore rentré du voyage avec le team national), le Guinéen Sacko à l'entrejeu et le Ghanéen Bukari en attaque. Tout cela augure, peut être, d'une petite révolution de palais par mesure de précaution pour la grande bataille du samedi 27 octobre qui obsède apparemment beaucoup plus les esprits que la rencontre d'aujourd'hui face à Béja. Ce ne sont que des suppositions, mais on verra plus tard pour pouvoir deviner les véritables intentions de Marchand. Vers 15h00, au coup d'envoi sifflé par l'arbitre Slim Jedidi, tout sera plus clair. Mounir GAIDA