Le syndicat général de l'enseignement secondaire a décidé dans la soirée du lundi, à l'issue d'une réunion de sa commission administrative, de poursuivre le boycott des examens du deuxième trimestre ainsi que de tous les examens du troisième trimestre, y compris les examens nationaux. Le syndicat rattaché à l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a également décidé de ne pas se conformer aux calendriers fixés par le ministère de l'Education, qui avait publié le 6 mars un communiqué dans lequel il annonce que les examens de la fin du deuxième trimestre auront lieu après les vacances du printemps. « Face à l'intransigeance de l'autorité de tutelle, le syndicat va user de toutes les formes de protestation jusqu'à satisfaction des revendications légitimes des enseignants », a déclaré le secrétaire général adjoint du syndicat, Néjib Sellami. Les enseignants du secondaire réclament notamment des augmentations salariales de nature à compenser la détérioration remarquable de leur pouvoir d'achat, une révision à la hausse des montants des indemnités qu'ils perçoivent et la possibilité du départ volontaire à la retraite à l'âge de 55 ans au regard du caractère pénible de la profession. Ils réclament aussi le lancement de négociations sur la réforme du système éducatif et la promulgation d'une loi qui incrimine les violences physiques et verbales à l'encontre des enseignants et de l'ensemble du personnel exerçant dans les établissements éducatifs. Séance de dialogue Le ministère de l'Education avait déjà proposé l'octroi d'augmentations salariales aux enseignants dans le cadre des négociations sociales dans le secteur public au titre de l'année 2014, qui devraient s'achever fin mars, et le l'examen des revendications se rapportant aux sur primes spécifiques, lors du prochain round des négociations relatif aux années 2015 et 2016, lequel devrait démarrer durant le moi de mai. Mais cette proposition a été rejetée par le syndicat. Intervenant hier sur les ondes d'Express FM, le ministre de l'Education, Néji Jalloul a tenu à rassurer les parents des élèves: «Il ne faut pas exagérer cette affaire. Les examens auront lieu d'une façon ou d'une autre. Nous avons encore du temps pour négocier». a-t-il assuré. «Demain ou après-demain, nous allons inviter le syndicat pour une nouvelle séance de dialogue sur les revendications des enseignants», a-t-il ajouté, soulignant la nécessité d'améliorer la situation sociale des enseignants et de réformer le système éducatif. Contacté à ce sujet, le secrétaire général adjoint du syndicat général de l'enseignement secondaire a révélé que cette structure syndicale a déjà reçu une invitation pour la tenue d'une séance de dialogue avec le ministère aujourd'hui à 15 heures.