Jeudi 9 avril, les membres du club Sup'Vert ont organisé, en partenariat avec l'Association pour le développement et la sauvegarde de la Cité El Ghazala, une campagne de reboisement du Parc Ennahli. Sup'Vert est un club écologique très actif créé par un groupe d'étudiants de l'Ecole Supérieure des Communications de Tunis, Sup'com. Intitulée « Un arbre brûle, nous en plantons 100 », cette initiative a rassemblé près d'une cinquantaine de personnes, jeunes et moins jeunes, ce jour là. Elle s'inscrit dans le cadre du projet PACTE qui vise principalement à intégrer les étudiants dans la vie associative. Le jour J, les étudiants, accompagnés de l'enseignante chargée de l'encadrement du projet ainsi que du directeur de l'école Sup'com, les bénévoles de l'association mais aussi quelques citoyens venus en famille soucieux qu'ils sont d'inculquer à leurs enfants le respect de la nature, ont planté 200 arbres sur un total de 600 qui le seront lors d'autres rendez-vous échelonnés. Le club Sup'Vert se charge également de contrôler et de veiller à l'entretien des arbres plantés. En parallèle, une convention de partenariat entre l'Ecole Supérieure des Communications de Tunis et l'Association de protection de la nature et de conservation de l'environnement à l'Ariana a été signée. Elle porte essentiellement sur l'échange d'expérience entre les deux organismes et l'élaboration de sessions de formation en culture environnementale en faveur des étudiants de l'établissement universitaire. Outre la campagne de reboisement du club Sup'Vert, d'autres actions citoyennes ont été lancées ces derniers mois, dont celle intitulée « Replanter la forêt perdue du Parc Nahli » et initiée par Elyes Mkacher, un jeune de la cité d'El Ghazela. Organisées en dépit de tous petits moyens matériels, ces initiatives ont pour objectif de redonner un nouveau souffle au parc Ennahli, sinistré à plusieurs reprises durant ces dernières années. Ennahli, l'un des poumons du Grand Tunis, a en effet été ravagé par trois incendies de grande ampleur en quatre ans. En août 2012, en juin 2014 puis en en octobre 2014, le feu s'est propagé à la vitesse grand V, causant d'énormes dégâts, notamment au niveau de la flore de ce grand espace vert situé sur les hauteurs de la Cité El Ghazela, dans le gouvernorat de l'Ariana. Mais la catastrophe écologique la plus dévastatrice qu'ait connue ce parc reste l'incendie des 5 et 6 juin de l'année dernière lors au bout duquel 59 hectares d'arbres ont été brûlés sur un total de 200 hectares. Pendant de longues heures, la Protection Civile ainsi que l'armée se sont employés à circonscrire l'incendie ravageur qui s'est déclaré en différents points du parc avant de se propager rapidement sur une importante surface boisée. Une enquête pour déterminer les causes de cet incendie avait aussitôt été ouverte mais n'a semble-t-il pas encore abouti. A l'époque, le ministre de l'Agriculture, Lassâad Lachâal, avait toutefois déclaré que plusieurs indices laissaient à penser que cet incendie était d'origine criminelle d'autant plus qu'il a eu lieu à quelques jours de celui qui s'est déclenché sur les hauteurs d'Amilcar, à Carthage, ayant ravagé près d'un hectare et demi de forêt et de celui qui a embrasé un terrain vague aux abords de l'autoroute Tunis-La Marsa.