Le chef de la police technique qui relève du district de Sfax a été récemment interpelé, étant soupçonné d'être impliqué dans une affaire de malversations. Il se serait rendu coupable de falsification de documents officiels, en l'occurrence des cartes d'identité nationale et des attestations de résidence. Ces documents auraient été délivrés par un autre sécuritaire et plus précisément un agent de la garde nationale à la retraite, soi-disant pour ses proches. Ce dernier avait fait lui-même l'objet d'un mandat de dépôt, avant le cadre de la police technique pour avoir, semble-t-il trempé dans la même affaire, celle d'avoir fourni des papiers officiels à deux individus auxquels on prête l'intention de partir au Jihad en Syrie. Vu la nature des charges qui pèsent sur les deux sécuritaires, c'est la brigade de lutte contre le terrorisme de Tunis qui a arrêté et traduit devant le ministère public, les deux sécuritaires soupçonnés d'avoir délivré des cartes d'identité à deux individus originaires de la localité de Sbiba (Gouvernorat de Kasserine) lesquels auraient projeté d'aller en Syrie. Selon les bribes d'information recueillies, les deux individus, qui avaient cherché à obtenir des cartes d'identité à Sfax, pour pouvoir demander, par la suite, des passeports, auraient bénéficié de l'aide de l'agent de la garde nationale . Ce dernier, est, en effet, suspecté d'avoir intercédé au profit des deux individus auprès du chef de la brigade de la police technique qu'il avait convaincu que ces derniers étaient ses locataires à Sfax ». Le déclenchement de cette affaire remonte à la fin de la semaine dernière, lorsque les unités de la sûreté nationale à Kasserine avaient réussi à lever le voile sur les activités d'une bande spécialisée dans la falsification de documents officiels, en l'occurrence, des cartes d'identité nationale et des attestations de résidence, au profit de personnes appartenant à des courants intégristes en vue de faciliter leur voyage en Libye et en Syrie. Un certain nombre d'individus suspectés d'appartenir à ce réseau avaient été interpelés par les unités de la sûreté nationale à Kasserine, avec le concours des services sécuritaires à Sfax. Parmi les membres du groupe, figure le chef de la police technique au district de Sfax. Au cours des opérations d'intercalation, des passeports et des cachets auraient été saisis. On croit savoir que les agents de la sûreté, nationale à Kasserine, avait eu vent des activités d'un groupe de personnes, qui après avoir rejoint les rangs d'un courant intégriste, planifiaient leur départ en Syrie et en Libye pour rejoindre les combattants de Daech ou le front Ennosra. C'est ainsi que l'enquête menée discrètement a permis d'abord, d'appréhender trois individus, apparemment des fondamentalistes convaincus, et de saisir des attestations de résidence délivrées par le district de Sfax, avant d'arrêter l'agent de la garde nationale à la retraite puis par la suite, le chef de la brigade de la police technique relevant du même district.