Les marchés de la capitale sont largement approvisionnés pour répondre à la demande, mais les prix des légumes ont connu, ces derniers jours, une hausse vertigineuse, au grand dam des ménages qui Qu'on en juge ! La pomme de terre est proposée à 800 millimes, la tomate à 900 millimes ainsi que le poivron, la courgette, l'oignon, la carotte. La flambée des prix des poivrons suscite des interrogations : 2d300 à 2d500 le kg ! Un père de famille déplor les nouveaux tarifs des produits agricoles : «Les piments sont hors de prix pour un cadre moyen comme moi. J'ai payé 2d400pour un kilo de piments verts. J'estime que les tarifs sont exagérés». Même son de cloche pour Najla qui déplore la hausse des prix des légumes. «Si on continue à ce rythme, on ne mangera que des pommes de terre et des oignons tout au long de l'année», nous confie-telle. Les prix des piments rouges ont aussi accusé une hausse remarquable. « Je les achetais à 3 dinars le kg. Du jamais vu ! Je ne peux plus faire une salade !» Un chef de famille, qui voulait faire ses achats est ressorti du marché presque bredouille, avec un couffin trop léger contenant à peine quelques pommes de terre, des oignons et deux sachets de lait. «Il est vrai que les prix sont toujours exagérés, mais cette fois, s'est carrément le feu. Normalement, en pareille période, le piment se vend à 1d400le kilo, aujourd'hui son prix dépasse les 2d500 ! Un père de famille nous affirme qu'il a le vertige chaque fois qu'il fait le marché. « Je suis obligé d'aller acheter chez les marchands ambulants. Les prix sont moins chers », nous dit-il. Du côté des vendeurs, toutes les excuses sont bonnes pour justifier cette hausse. Si ce n'est pas le mauvais temps, on parle des spéculateurs, des intermédiaires, des produits hors saison... Pour justifier une telle situation, les intermédiaires trouveront vite la parade en incriminant les mandataires, lesquels à leur tour vont renvoyer la balle dans le camp des agriculteurs et ainsi de suite. En butte à la fièvre des prix, les citoyens s'interrogent sur l'application sur le terrain des mesures de régulation annoncées par le gouvernement mais finissent par lâcher : «Nous allons être saignés comme chaque année durant le mois de la piété et de la miséricorde. Face à cette situation que peut faire le consommateur? » s'interroge Naziha, mère de quatre enfants, privée de sa salade à cause des prix élevés des poivrons et tomates