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La police a encore frappé !
Publié dans Le Temps le 26 - 06 - 2015

Deux vidéos de surveillance, circulant depuis hier matin sur les réseaux sociaux, ont créé le buzz sur la toile et ont aussitôt été relayées par les média. On y voit un homme brutaliser une jeune femme en pleine rue. La scène se passe en Tunisie, à Monastir plus précisément. D'après les déclarations de témoins oculaires, l'homme en question serait le chef du district de la sécurité nationale à Monastir et la jeune fille serait employée dans un café. Ces actes de violence feraient suite à une descente policière « musclée » visant à fermer le café « Caféine » ouvrant ses portes dans la journée durant le Ramadan.
Contacté au téléphone, Mustapha Farès, le gérant du café a expliqué que cet incident a eu lieu dans la matinée du mercredi, peu après neuf heures du matin. Alors que l'établissement, situé près du bureau régional de la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM), accueillait déjà quelques clients, une quinzaine d'agents de la police ont débarqué et les choses ont vite dérapé quand le chef du district de la sécurité nationale, répondant au prénom de Moufid, a commencé à hurler, à proférer des jurons et à casser tout ce qui lui tombait entre les mains. Semant la terreur dans le café, il a également insulté les clients et les a sommé de quitter les lieux. Il s'est ensuite attaqué à la jeune femme, qui travaille comme serveuse en lui jetant une chaise sur le dos. L'étudiante, employée saisonnière durant l'été, a aussitôt pris la fuite avant d'être poursuivie dehors par son agresseur qui lui a arraché son téléphone des mains et jeté au sol avec hargne à pleines mains avant de lui administrer des coups. Brutalisée devant témoins et en pleine rue, la jeune fille a subi en silence et n'a, à aucun moment, cherché à se défendre. Tête baissée, elle s'est éloignée sans demander son reste. Une scène surréaliste, digne de la Tunisie d'antan, sous Ben Ali où dictature et répression policière sont les maîtres mots. Mais heureusement que les choses ont changé depuis quelques temps et aussitôt la nouvelle répandue, des mesures administratives et disciplinaires ont été prises et le chef du district de la sécurité nationale de Monastir a été démis de ses fonctions. Trois autres responsables des forces de la sécurité de la Marsa ont également été limogés suite à l'incident survenu le deuxième jour du Ramadan dans un café à Gammarth. Pour sa part, Mustapha, le gérant du café s'est rendu hier au ministère de l'Intérieur, muni d'un certificat et d'un procès verbal établi par un huissier notaire après s'être rendu sur les lieux, bien décidé à porter plainte pour préjudice moral et physique et à poursuivre en justice l'homme qui a vandalisé son café, tabassé son employée et chassé ses clients.
Encore et toujours...
A l'origine de cette affaire, une descente policière visant à obliger le gérant du café à fermer boutique en cours de journée et ce, tout au long du mois de Ramadan. Bien que non mentionnée dans les textes de loi, il est d'usage que les propriétaires de restaurants et de cafés adressent une demande par écrit aux autorités locales pour pouvoir ouvrir leurs commerces avant la rupture du jeûne. Mustapha Farès l'a toujours fait depuis qu'il a ouvert son café en 2008 mais cette année, contrairement aux précédentes, il n'a pas obtenu de réponse à son courrier. De son côté, Mohamed Ali Aroui a condamné les agissements de l'ancien chef du district de la sécurité nationale qu'il a qualifié de dérapage individuel et a totalement nié l'existence de directives imposant aux agents de police de traquer les non-jeûneurs et de fermer les établissements de bouche ouverts en journée. Par ailleurs, le mouvement « Médecins contre la Dictature » a estimé, dans un communiqué, que la fermeture des cafés était «une pratique qui limite les libertés personnelles garanties par la constitution tunisienne».
Question de survie
A l'heure où le danger, bien réel, du terrorisme plane au dessus de nos têtes et qu'il est vital que tous les Tunisiens s'unissent et avancent main dans la main pour le bien du pays, ces incidents ne font que creuser encore plus le fossé entre citoyens et forces de l'ordre. Policiers, journalistes, commerçants, enseignants, hommes de loi, fonctionnaires, médecins, ingénieurs, artistes... Quel que soit le métier de chacun, nous sommes les maillons d'une même chaine et la survie de notre état dépend de notre union. Solidaires, nous vaincrons le terrorisme et tous les dangers qui nous guettent. Divisés, nous serons vulnérables et nous serons une proie facile face à un ennemi démoniaque et imperturbable. A quand l'union de tous les Tunisiens ?


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