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Lutte anti-terroriste: La Turquie renforce son engagement
Publié dans Le Temps le 26 - 07 - 2015

La Turquie a intensifié hier son offensive contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et ouvert un second front contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), promettant de lutter "avec détermination" contre ces "groupes terroristes".
Pour la troisième fois en 24 heures, les chasseurs-bombardiers de l'armée de l'air turque ont décollé samedi matin de leur base de Diyarbakir (sud-est) pour bombarder des positions jihadistes dans le nord du territoire syrien.
Ces raids aériens marquent un tournant dans la politique syrienne du régime islamo-conservateur turc, longtemps accusé par ses alliés de fermer les yeux, voire de soutenir les organisations radicales en guerre contre le régime de Damas.
Dans le même temps, des F-16 turcs ont repris la direction du nord de l'Irak pour y frapper les bases arrières du PKK.
"Des opérations aériennes et terrestres sont actuellement en cours", a annoncé à la mi-journée le Premier ministre Ahmet Davutoglu devant la presse, "elles ne sont pas limitées et continueront tant qu'une menace existe contre la Turquie".
Simultanément à l'offensive ouverte contre les jihadistes, Ankara a engagé le combat contre les rebelles du PKK. Dans la nuit de vendredi à samedi, ses avions ont bombardé sept objectifs rebelles, abris, hangars ou lieux de stockages de munitions dans les monts Kandil, dans l'extrême nord de l'Irak.
M. Davutoglu a indiqué hier s'en être entretenu avec le président de la région autonome kurde d'Irak Massoud Barzani, qui lui a exprimé sa "solidarité".
Cette offensive contre les militants kurdes menace de faire voler en éclats le fragile processus de paix engagé à l'automne 2012 pour tenter de mettre un terme à une rébellion qui a fait quelque 40.000 morts depuis 1984 sur le sol turc.
Sur son site internet, la branche armée du PKK a estimé que ces bombardements signifiaient la "fin" du cessez-le-feu entre les rebelles et les forces de sécurité turques qui tenait tant bien que mal depuis 2013.
"La trêve n'a plus aucun sens après les intenses frappes aériennes conduites par l'armée turque d'occupation", a proclamé samedi la branche armée du PKK sur son site internet.
Nous allons continuer le processus de paix (...) nous utiliserons à la fois la force et la compassion", a répondu M. Davutoglu. Mais "ceux qui abusent de ce processus de paix ne seront jamais tolérés", s'est-il empressé d'ajouter.
Les opérations militaires contre l'EI et le PKK ont été ordonnées dans la foulée d'une vague de violences qui a débuté lundi en Turquie par l'attentat suicide perpétré par un jeune Turc dans la ville de Suruç (sud), près de la frontière syrienne.
Les autorités turques ont rapidement attribué cette attaque au groupe Etat islamique, qui ne l'avait toutefois toujours pas revendiquée hier.
En représailles à cette attaque qui a fait 32 morts et une centaine de blessés parmi des militants de la cause kurde, des militants proches du PKK ont multiplié les opérations visant les forces de sécurité turques, symbole d'un gouvernement que de nombreux Kurdes accusent de complicité avec les jihadistes. Mercredi, le PKK a ainsi revendiqué l'assassinat de deux policiers à Ceylanpinar (sud-est).
M. Davutoglu a affirmé hier que 121 attaques armées et 281 "actes terroristes", dont 15 enlèvements, avaient été recensés en Turquie depuis les législatives du 7 juin.
Pour la deuxième journée consécutive, la police antiterroriste turque a procédé hier matin à des dizaines d'arrestations de militants supposés du groupe EI et du PKK dans plusieurs villes du pays, dont Istanbul et Ankara, a rapporté la presse turque.
Ce coup de filet, inédit en Turquie dans les rangs jihadiste, a impliqué plusieurs milliers de policiers dans tout le pays.
Selon le bilan fourni hier matin par le Premier ministre, pas moins de 590 personnes ont été placées en garde à vue. Parmi elles figurent plusieurs dizaines de ressortissants étrangers soupçonnés de travailler pour les filières qui permettent d'acheminer les recrues jihadistes en Syrie, via le sol turc.
Depuis lundi, la tension est vive dans de nombreuses villes de Turquie, où les manifestations dénonçant la politique syrienne du président Recep Tayyip Erdogan sont presque systématiquement réprimées par la police.
Par souci d'apaisement, le principal parti kurde Turquie a annulé la marche antijihadiste prévue dimanche à Istanbul, le gouverneur local l'ayant interdite.
Autre signe de son virage stratégique, la Turquie a confirmé avoir autorisé les Etats-Unis, et d'autres pays de la coalition antijihadiste qu'ils dirigent, à mener des raids aériens en Syrie ou en Irak depuis plusieurs de leurs bases, dont celle d'Incirlik (sud).
La Turquie était jusque-là restée l'arme au pied face à l'EI. Elle avait refusé d'intervenir militairement en soutien aux milices kurdes de Syrie, par crainte de voir se constituer une région autonome qui lui serait hostile dans le nord de ce pays.


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