Tunis-Le Temps: L'adolescente était sortie du domicile familial au crépuscule pour faire quelques emplettes auprès de l'épicier du coin. Elle avait d'ailleurs l'habitude de faire pareilles commissions et de retourner au plus vite chez elle. Mais cette fois-ci, elle tarda à rentrer, ce qui amena ses parents à s'inquiéter du retard considérable de leur fille. Les trois coups de minuit sonnèrent et l'angoisse du père monta d'un cran. Il quitta alors son foyer à toute vitesse pour informer les policiers de la disparition de son aînée, partie depuis plus de cinq heures pour faire certains achats. Il avait peur qu'un malheur n'arrive à sa fille. Une patrouille prit l'affaire en main et s'en alla à sa recherche. Le lendemain, la disparue retrouva les siens auxquels elle raconta en pleurs le cauchemar qu'elle avait vécu la veille. Ecoutons là : " Je me suis rendue chez le marchand de fruits secs où je me suis approvisionnée en glibettes avant de donner un coup de fil à une amie dans un taxiphone. Et alors que je m'apprêtais à rentrer à la maison, une voiture avec quatre personnes à bord s'est immobilisée à mon niveau. Un inconnu est descendu et sous la menace d'une arme blanche, il m'a forcée à m'engouffrer à l'intérieur. Puis le chauffeur a démarré en trombe et m'a emmenée dans la région du Séjoumi où dans un coin isolé, ils sont passés à l'acte infâme, en me violant tour à tour et en me frappant violemment à chaque fois où je me débattais. J'ai passé des moments terribles avec ses quatre loups affamés qui m'ont souillée... " Les sanglots nouant sa gorge, la victime n'a pas pu continuer sa narration des faits ignobles qu'elle a endurés, une nuit durant. Heureusement que les auteurs de ce crime furent rapidement arrêtés, à la grande satisfaction des parents de la victime. À l'interrogatoire et comme de coutume, ils ont nié avoir commis de viol, affirmant que la jeune fille était consentante et qu'elle est montée dans la voiture de son plein gré. Toutefois lors de la confrontation avec la victime qui portait des traces visibles des coups qu'elle a reçus, ils avouèrent avoir bien commis leur acte ignominieux. Les quatre délinquants ont été écroués sous les chefs d'accusation de détournement de personne sous la menace, de viol et de séquestration.