Aujourd'hui est déjà un autre jour. Retenir son souffle, en attendant que ça passe? Respirer en apnée est en soi un exercice périlleux. Concédons que ce n'est pas de tout repos, et qu'il vaut mieux, en ce cas, être dans l'offensive, la conjoncture ne se prêtant pas particulièrement aux atermoiements, puisqu'il y aurait urgence en la demeure, les chacals étant aux abois, attendant l'occasion propice pour sévir, la rage rentrée, constituant un excellent viatique pour exacerber une haine, suffisamment ancrée pour se nourrir de son propre venin, le projetant sur les autres, dans un aveuglement qui peine à dire son nom. 11 septembre, 14 septembre... et puis quoi encore? La logique de la violence qui est aux antipodes de toutes les logiques, ne connaît pas de limites. Bâtie sur l'absurde, dénuée viscéralement de toute forme de respect de l'humain, elle peut et ne peut être d'ailleurs, que dévastatrice. Car, le terrorisme, et quelque soit l'argument sur lequel il s'appuie, ne peut être défendable; ni compatible avec aucune ligne de défense, qui se donnerait pour objectif, d'en anoblir les causes, tout comme les moyens. Parce qu'il n'est pas défendable. Les idéologies ont assez prouvé qu'elles pouvaient être meurtrières, tout comme les identités, pour qu'on en ait plus que notre claque, de ces vains combats perdus d'avance, où il ne peut jamais y avoir, en réalité, ni gagnants ni perdants. Lorsque le sang coule quelque part, tout le monde est perdant dans cette affaire, qui plus est lorsque ce sont des innocents, qui en paient les frais. Et comme c'est bien souvent le cas, et que c'est -hélas!- vieux comme le monde, il faut œuvrer à faire en sorte que cela cesse. Pas d'angélisme à la clé, mais enfin, au rythme où vont les choses, il est sûr que le monde peut aller à sa perte. Nous ne pouvons pas donner cher alors, de notre humanité. D'autant qu'il ne s'agit pas ici d'un combat à la loyale, ni d'une lutte, à armes égales, entre un oppressant, et un oppressé. Loin s'en faut... Qu'est-ce que Deach? Ou El Qaida? Ou peu importe les appellations, lorsque l'ennemi est au final, le même, si ce n'est une horrible excroissance à extirper, en la radiant, ou en cisaillant au plus près des nerfs contaminés, pour que plus jamais il n'y ait rémission? C'est-ce que nous devons combattre aujourd'hui sur notre sol, et qui n'est pas rien, pour que la greffe, jamais ne prenne! Sans nous tromper de combat...