Un étendard de Daech qui flotte sur un dispensaire à Kasserine... On croit rêver. En fait, c'est un cauchemar. D'où on se réveille avec le sentiment d'une immense lassitude. Et surtout une nausée. Un haut le cœur, et un dégoût viscéral devant l'ampleur du sacrilège, et l'outrecuidance de cet acte de provocation, lequel, même s'il est pris comme un phénomène isolé, ne peut qu'en paraître inquiétant dans la mesure où, c'est bien à une atteinte, au symbole de la Nation, qu'il est question ici, prouvant si besoin est, que les fondamentalistes ne respectent rien, et ne reculent devant rien pour tenter d'imposer leur vision d'un pays aux antipodes, ambitionnant, et y croyant dur comme fer le plus surprenant, qu'il leur est possible d'y établir un Califat. Ne leur vient pas une seconde à l'esprit, que ce Califat, l'on n'a tout simplement pas du tout envie d'y vivre. Puisque c'est leur tasse de thé, qu'ils la boivent ; et jusqu'à la lie. On leur souhaite bien du plaisir ! Ce n'est, en tout cas pas la nôtre, et la Tunisie ne s'y prête pas. Elle n'est, tout simplement pas à prendre, pas à vendre au plus offrant non plus. Cela, ils n'ont pas l'air de l'avoir compris. C'est leur première erreur d'appréciation. La plus capitale aussi, sûrement. Celle qui contribuera à ce que dans ce marché des dupes où ils se sont embourbés, ils seront assurément les vaincus. C'est bien pour cela d'ailleurs, qu'ils ont été « élus ». Ils prendront le temps qu'il faut pour le comprendre, mais les dindons de la farce, c'est eux. Vendus au plus offrant et ils ne le savent même pas. Il n'y aura ni rémission, ni possibilité de résilience, lorsqu'ils prendront conscience qu'ils n'ont jamais été du côté du manche. Au point d'échanger le drapeau de leur pays, contre un bout de tissu, noir comme l'enfer...