Une histoire simple. De celles que l'on aime écouter le soir au coin du feu - c'est une image-, en écoutant la pluie tambouriner sur les persiennes closes. Un peu comme les histoires d'ogres et d'ogresses que nos grands-mères nous racontaient, pendant les veillées d'hiver, lorsque douillettement, recroquevillés sous des tonnes de couverture, nous nous apprêtons à accueillir le marchand de sable, avant de nous plonger dans un sommeil réparateur, propice à tous les rêves... En ces temps-là, la peur avait un autre visage ; et celui-là nous émoustillait. Parce qu'il n'avait pas de consistance. Désincarné en somme. Immatériel. Un peu comme un mirage. Sitôt apparu ? Sitôt évanoui. Et l'on pouvait passer à autre chose, sans autre forme de souci. Et nous voilà aujourd'hui. Daech, en guise de trait d'union. Des points de suture pour coudre deux continents. Voire plus... On est bien d'accord, puisque nous abhorrons les extrémismes, de tous bords, nous ne pouvons pas porter cet enfant de S... dans nos cœurs. C'est l'évidence même. Mais notre « précieux » concours dans cette affaire –vaseuse-, il se résume en quoi ? Si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi. Pfttt... Une poussière dans la balance. Un fétu de paille ballotté par les vents ? Il est vrai. Il ne faut pas insulter l'avenir. Et puis le lion et la souris dans Les fables de La Fontaine, ce n'est pas fait pour les chiens non plus. On veut bien. Sauf que cela gêne, quelque peu, dans les entournures. Si l'ascenseur est en panne, ça sert à quoi de le renvoyer ?