Au bout de longues années d'attente et moult tergiversations, la Banque Maghrébine d'investissement et de Commerce extérieur (BMICE) sera opérationnelle d'ici la fin de l'année en cours. Prévu initialement en octobre 2015, le démarrage de cette banque vivement désirée a encore été retardé pour ce mois de novembre ou probablement le mois prochain, sauf cas de force majeure. 9 d'interminables années depuis l'approbation du Statut juridique de la Banque e siégera à Tunis. « Kouider Lahoual, un expert à la Direction des affaires économiques l'Union du Maghreb Arabe (UMA) a précisé lors d'un forum tenu récemment à Rabat que la nouvelle institution financière aura essentiellement pour mission de financer des grands projets d'infrastructure communs aux cinq pays de l'UMA (l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie) », rapporte l'agence Ecofin. Mais que réserve-t-on au juste pour le commerce extérieur et les échanges bilatéraux et multilatéraux entre le Cinq'tet ? Les échanges intermaghrébins ne dépassent guère les 3%. L'union du Maghreb arabe est une union mort-née, vouée éternellement à l'échec. Le différend insoluble entre le Maroc et l'Algérie n'a fait que compliquer les rapports. L'union économique « sacrée » n'arrive pas encore à montrer le bout de son nez. Pis encore les choses ne font que s'empirer, surtout si l'on prend en considération la crise actuelle en Libye, la transition démocratique en Tunisie et leurs effets sur les échanges de la région. D'ailleurs, les échanges commerciaux entre la Tunisie et la Libye ont régressé de 3.8% au terme des 9 premiers mois 2015. Le déficit de la balance commerciale de la Tunisie avec son partenaire algérien a atteint au terme du troisième trimestre 2015 la somme de 506 MDT. La menace « Daechiste » et la fragilité de la situation sécuritaire sur nos frontières respectives, se dressent en trouble-fêtes pour fragiliser les échanges et les flux des investissements dans la région du Maghreb naguère comme région sans problème aucun comparée de l'Est oriental. C'est pourquoi parait-il, l'expert à la Direction des affaires économiques l'Union du Maghreb Arabe a insisté particulièrement sur le volet des investissements dans l'infrastructure de base à financer par la banque Maghrébine. Cependant, la situation géopolitique actuelle n'est pas propice à une dynamique des échanges et des investissements privés intra-maghrébins. Attachons-nous tout de même au mince espoir qui reste. La Tunisie souscrira à l'augmentation du capital de la BID à hauteur de 85,16 millions de dinars islamiques TAP/ L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi soir, un projet de loi autorisant l'Etat à souscrire à la 4ème augmentation générale du capitale de la Banque islamique de développement (BID) d'un montant de 16,850 millions de dinars islamiques (47 millions de dinars). La Tunisie participe actuellement au capital de la BID à hauteur de 19,550 millions de dinars islamiques et 9,85 millions de dinars islamiques au capital payé. La 4ème augmentation générale s'effectuera sous forme de souscription d'une valeur de 85,16 millions de dinars islamiques dont 50% soit 8,425 millions de dinars islamiques payés sur 40 tranches bi-annuelles (210 mille dinars islamiques pour chaque tranche) à partir de 2016. Cette augmentation générale s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la décision du conseil des gouverneurs de la BID prise lors de sa 31ème réunion annuelle, tenue en 2006, et qui prévoit une augmentation du capital de la banque de 8,1 à 18 milliards de dinars islamiques. La BID a financé 34 projets publics en Tunisie dans les différents secteurs moyennant une enveloppe d'environ 1,8 milliard de dinars. Le volume global de financement du commerce a atteint environ 2,8 milliards de dinars. S'agissant du secteur privé, la banque a participé à la création d'un fonds d'investissement islamique « Theemar » d'une valeur de 50 millions de dinars en coopération avec la caisse des dépôts et consignations (CDC). La BID étudie actuellement son éventuelle participation au financement du projet de station de production d'électricité, à Mornaguia, dont le coût est estimé à environ 350 millions de dinars. L'ARP a entamé la lecture du projet de loi sur le PPP (partenariat public/privé) par la commission des finances, de la planification et du développement.