L'EI, l'hydre malfaisante a frappé. Et elle n'a pas raté sa cible hélas! De quoi donner froid dans le dos. Car, ce sont des innocents qui sont tombés encore une fois, parce que le terrorisme, stupide et brutal s'en prend toujours à des innocents, afin que le coup soit plus porteur, et que le pays en entier en vacille sur ses fondements, devant l'ampleur d'une catastrophe, qui aura fait au moins, jusqu'ici, 128 morts. Au cœur de Paris. Sans compter les très nombreux blessés, dont certains seraient dans un état très grave... Un cauchemar. Une horrible tragédie qui vient secouer la France de fond en comble, la plongeant dans un climat de terreur et de douleur. D'incertitude aussi. Et de profond désarroi, face à une situation de profonde panique, qui touche un pays, encore en état de choc... Aux alentours du Stade de France, à Saint-Denis, dans la Salle de concert Le Bataclan où au moins 82 personnes ont été tuées, après avoir été pris en otage par des kamikazes, mais aussi dans plusieurs autres endroits du Xe et XIème arrondissements parisiens, où les attaques ont été menées simultanément par des terroristes, c'est le chaos... Les huit terroristes, impliqués directement dans cette sauvage fusillade seraient tous morts. Mais qui peut jurer qu'ils n'aient pas eu également des complices dans le coup, qui auraient eu, eux, le temps de prendre la fuite? Beaucoup de questions, demeurées aujourd'hui, sans réponse, parce qu'il faudra du temps, beaucoup de temps pour démêler l'inextricable écheveau, qui aura conduit jusqu'à ce drame. L'émotion est donc à son paroxysme, mais pas que dans l'Hexagone, où l'état d'urgence a d'ailleurs été décrété, mais dans le monde entier, qui a les yeux fixés sur la France. Parce que la barbarie, lorsqu'elle touche à des innocents, toutes latitudes confondues, dans une guerre qui ne dit pas son nom, et qui ne se joue pas à la loyale, ne peut laisser personne indifférent. Aujourd'hui qu'il y a la nette conscience, que l'ennemi n'est plus seulement en dehors des frontières, mais à l'intérieur même, tapi à l'ombre de sa traîtrise et de sa hargne, comme un chacal aux abois, attendant toujours le moment opportun pour lancer l'assaut, il n'est plus possible de se voiler la face. La solidarité est un devoir, qui nous incombe tous. Même s'il y a des guerres injustes qui se jouent à huis-clos, et dont personne ne parle, ou pas toujours, ou pas assez, nul ne peut rester indifférent, face à la barbarie, quelles que soient les oripeaux dont elle se drape, qui vient prendre, avec une violence sans pareille, des vies innocentes, juste pour affirmer sa force. Mais la barbarie n'est pas une force. C'est une déchéance, la pourriture, la dénégation de l'humain. Et en ce sens, elle n'est pas faite pour durer. Elle creuse à chaque fois un peu plus sa tombe. Mais elle ne le sait pas encore. Quand elle le saura, elle sera déjà morte et enterrée...