Le monde s'encombre de plus en plus de pauvres et où les riches y pullulent à floraison. De telle sorte que le patrimoine cumulé des 1% des personnes les plus riches de la planète dépasse celui détenu par les 99% de la population mondiale. Autrement dit, les richesses des 62 personnes les plus riches du monde possèdent à elles seules les mêmes richesses que 3,6 milliards de personnes. Leurs fortunes évaluées à 1760 milliards de dollars en perpétuelle augmentation de 44% entre 2010 et 2015 s'accompagnant d'une baisse de 41% (l'équivalent de 1000 milliards de dollars) des richesses de la moitié des personnes les pauvres de l'humanité durant la même période. Alarmant ? C'est ce qui ressort de la dernière étude publiée par l'OBG Britannique Oxfam. Une étude publiée, comme à l'accoutumée, deux jours avant le démarrage des travaux du forum économique de Davos. D'après les données de cette étude, les milliardaires de Forbes (62 contre 80 en 2014), sont rares. Ils se font encore de l'argent dans les poches. Tout compte fait, les chiffres tels qu'ils sont communiqués dans ladite étude font apparaître que les richesses des 80 milliardaires les plus riches de Forbes dépassent 2000 milliards de dollars. Les paradis fiscaux prospèrent Imaginez que le PIB combiné de l'Allemagne et du Royaume-Uni sont détenus par des particuliers dans des comptes offshores. Ainsi, pas moins de 7600 milliards de dollars sont abrités dans des comptes hébergés dans un réseau de paradis fiscaux. A l'échelle africaine, les données d'Oxfam laissent apparaître qu'au moins 500 millions de dollars se trouvent placés dans des comptes offshore. En fait, c'est 30% de la fortune des Africains les plus riches. D'après les estimations d'Oxfam, ce constat engendre un manque à gagner de 14 milliards de dollars pour l'ensemble des pays africains. Un pactole qui devrait couvrir largement des soins de santé susceptibles de sauver la vie à 4 millions d'enfants et d'employer suffisamment d'enseignants pour pouvoir scolariser tous les enfants africains. Les gagnants sont au sommet Tout au long des deux dernières décennies, la croissance économique a permis de faire sortir à peu près d'un milliard de personnes de la pauvreté extrême. Oxfam dénombre au moins 700 millions de personnes en Inde et en Chine. Et quand bien même cette croissance est favorable à la population pauvre, les chiffres de la Banque Mondiale (BM) prouvent que le nombre des personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour (en extrême pauvreté) reste encore trés élevé. En 2015, le monde dénombre au moins 700 millions de personnes vivant en extrême pauvreté. Les prévisions de la BM laissent apparaître que la pauvreté extrême risque encore pour frapper 500 millions de personnes d'ici 2030, si la croissance ne bénéficie pas aux pauvres au cours des 15 prochaines années. L'extrême pauvreté ne sera jamais éradiquée à l'horizon 2030. D'autant plus que « les grands gagnants de l'économie globalisée sont ceux qui sont au sommet », indique l'étude qui précise encore que la répartition de l'accroissement des richesses créées n'est pas équitable. C'est ainsi que 46% de cette augmentation des richesses a profité entre 1988 et 2011 seulement à 10% des personnes les plus aisées, alors que 10% des personnes les plus pauvres n'ont bénéficié que de 0,6%. Egalité dites-vous ?