Gianni Infantino, bras droit de Michel Platini à l'UEFA, a été élu pour succéder à Sepp Blatter à la tête de la Fédération internationale de football, hier à Zurich. Après un premier tour serré, où il a terminé en tête deux voix devant son principal adversaire le Cheikh Salman, Infantino l'a emporté lors du second tour. Il a recueilli 115 voix, contre 88 pour le candidat du Bahreïn. «Je veux travailler avec vous tous afin de restaurer l'image de la FIFA. On doit aller de l'avant, on doit appliquer les réformes», a déclaré l'Italo-Suisse de 45 ans dans son discours. Qui est-il ? Jusqu'à il y a quelques mois, Infantino, juriste italo-suisse de 45 ans, n'était pour beaucoup que l'homme chauve qui parle beaucoup mais qu'on n'écoute pas trop lors des tirages au sort des coupes d'Europe. Mais ça, c'était avant. Avant que Michel Platini, dont il était le bras droit à l'UEFA malgré sa propension à supporter l'Inter Milan, ne soit emporté par la vague de scandales de corruption qui a touché la FIFA. Voilà désormais ce père de quatre filles, né à Brigue, dans le Haut-Valais, à une dizaine de kilomètres du village natal Sepp Blatter, en bonne position pour succéder à son compatriote. Ses atouts Le Suisse a le sens du contact. Polyglotte (anglais, français, allemand, espagnol et italien), il s'est construit un réseau solide depuis son entrée à l'UEFA, en 2000, au poste de chargé des questions juridiques et commerciales. Il a la réputation d'être un homme de confiance et sa participation à la commission des réformes de la Fifa n'est pas passée inaperçue.